Comment le FNDU contribue-t-il au blocage politique ?

En priorisant la démocratie sans état de droit par rapport aux fondamentaux, le FNDU est, à n’en plus douter, un veritable facteur de blocage politique. En observant intelligemment les actes posés par cette structure et en lisant la plateforme politique du FNDU,

il est difficile à comprendre la philosophie qui sous-tend le travail du FNDU au point qu’il devient normal, a notre avis, de se poser la question : A quel jeu se livre l’opposition réunie au sein de cette structure ? Il s’y ajoute que la trajectoire historique pleine et remplie de va-et-vient, en tout cas pour l'essentiel de ses membres, revele que le FNDU tient peu d’importance à l’impérieuse exigence liée à la résolution de la question nationale.

La première de ces questions, de longue durée mais bonne à rappeler, parce que datant de Feu Ould Daddah, est la question relative au racisme d’état que la majorité noire subit à tous les niveaux : Au politique, économique, culturel, éducatif et social. C’est là une question fondamentale, gênante certes, mais dont on ne peut se passer dans une démarche politique qui voudrait aboutir à la création d’un état de droit. Il est de coutume pour cette structure d’évoquer, a juste raison, la cherté de la vie ou tres récemment la ruée vers l’or comme étant des équations à plusieurs inconnues mais il demeure certain que l’équation du racisme d’état génère plus d’inconnus hypothéquant gravement l’existence même du pays. La classe politique qui compose le FNDU ferait donc mieux de sortir de son état d’ambivalence et le plus souvent de collusion (latente et réelle) avec la puissance publique despotique qui nous dirige. Ce trait de comportement est évidemment à conséquences désastreuses et plongent ses racines dans les prises de position floues de beaucoup de ses membres réunis autrefois au sein de la moribonde Coordination de l’opposition démocratique (COD). Les agissements politiques dignes de pathologies aujourd’hui transmises, grandeur nature, au FNDU !

Qui ne se souvient pas de cet épisode politique où l’opposition, après avoir parcourue, les rues de Paris, New-York et Nouakchott, a finalement capitulé pour reconnaitre le « général limogé ». C’est, en effet, la COD qui avait signé une charte à Dakar élaborant les conditions « savantes » d’un retour à la « normale » ou à « la légalité constitutionnelle » pour le « candidat des militaires » (Dixit Messaoud).

Cette parenté qui lie la cadavérique COD et le FNDU est à connaitre et elle est réelle aussi bien au plan de la nomenklatura que du contenu de la plateforme politique qui justifie son existence. La COD n’a fait que changer de nom et se faire supplanter par le FNDU, avec la meme logique politique reléguant au second, la question nationale et priorisant les questions techniques futiles.

Il faut absolument se rappeler ici que plusieurs partis et quelques officiers de l’Armée (ou d’anciens officiers) avaient signé un document qui exigeait le départ de Ould Abdoul Aziz comme une condition sine qua none a la stabilité et au dialogue politique. Bon nombre de ces partis et de ces colonels formaient l’ossature et la nomenklatura de soutien aux régimes de Ould Aziz et de Ould Taya. Ils ont, tutti quanti, participé à l’arrivée de SIDIOCA au pouvoir pourtant « candidat des militaires ». Ils avaient signé une charte qui ne posait pas les conditions et les exigences liées aux grandes disparités systémiques au sein de nos communautés nationales jetant de facto le discrédit sur les pratiques politique du FNDU qui se révèle être une structure de blocage.

Il est loin d’etre saugrenu d’affirmer ici que la Mauritanie est gérée par une MAFIA POLITIQUE a l’origine de tous les complots passés et à venir : le « coup d’état » contre SIDIOCA, les négociations de Dakar ayant accouché d’un président Ex Général, les élections répétitives truquées, l’arrestation abusive et autres actes qui révèlent régulièrement le parfum d’un complot sordide contre les questions qui hantent l’élite arabe qui neutralise le pays. Ainsi le dialogue qui se pointe à l’horizon ne constitue qu’une énième manœuvre stratégique de cette mafia relayée a l’intérieur et a l’extérieur par un système de renseignement et d’information diffus qu’on retrouve meme dans des organisations dites apolitiques. A suivre

 

Adama Ngaide/USA

 

(Reçu à Kassataya le 16 mai 2016)

 

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