Quelques jours après les journées de concertation sur la réforme de la presse à Nouakchott les journalistes sont dans l'expectative en attendant la création d'un comité de suivi chargé d'un lobbying auprès des décideurs politiques.
Une mesure nécessaire pour assainir le secteur qui souffre de maux conjoncturels et structurels selon les propres termes du président du Rassemblement de la presse Mauritanienne( RPM) dans une interview cette semaine au quotidien Calame.Moussa Samba Sy attend beaucoup de l'aide publique pour réformer la presse très en de-ça du niveau de ses voisins sénégalais et maliens.
D'une manière générale les journalistes mauritaniens ne sont pas bien considérés par l'opinion publique.Au mieux ils passent pour des menteurs ou mal informés.Au pire pour des contestataires ou proches de l'opposition ou de marionnettes du régime.
Mais pas certainement Moussa Samba Sy, une des figures emblématiques de ce secteur qui souffre de maux structurels et conjoncturels selon ses propres termes dans une interview au quotidien Calame après la tenue il y a quelques jours dans la capitale mauritanienne des journées de concertation sur la réforme de la presse.Le patron des journalistes est très confiant quant à l'avenir si et seulement si les pouvoirs publics font un effort au moins de 20 pour cent des recommandations du conclave.
Autrement dit des aides publiques conséquentes pour assainir un secteur mal en point, désorganisé et de plus en plus moins crédible surtout la presse électronique confrontée à l'explosion des réseaux sociaux.C'est surtout la méconnaissance des régles éthiques et déonthologiques des journalistes mauritaniens, l'opacité dans tous les domaines qui inquiètent le président du RPM qui compte cependant sur la responsabilité de ses confrères pour le renforcement de la démocratie en Mauritanie.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 5 août 2016)
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