Mauritanie : la presse électronique dans le collimateur des pouvoirs publics

Les journées de réflexion sur la réforme des médias se sont achevées cette semaine dans la capitale mauritanienne sur fond de réorganisation de la presse électronique.

Ces assises financées par l'état mauritanien à hauteur de 30 millions d'ouguiya visaient entre autre à contrôler ce nouveau secteur dont la prolifération et le désordre inquiètent les pouvoirs publics Les participants interpellent l'état à élargir la HAPA aux professionnels de ce secteur pour le choix et la qualité de ses membres et surtout garantir l'indépendance et la transparence des rédactions.Les journalistes sont d'accord également pour une réglementation du secteur pour faire face aux difficultés d'accés à l'information et aux données informatiques et surtout à la rareté des sources de financement.

Dernière née des nouvelles technologies de l'information et de la communication, la presse électronique en Mauritanie apparaît aujourd'hui comme un secteur en plein essor avec au moins 300 sites d'information.C'est trop pour un pays dont la population n'atteint même pas les 5 millions  et qui comptait en 2010 plus de 138 000 internautes avec seulement plus 5500 abonnés à l'Internet Haut débit.

Des chiffres éloquents qui traduisent la mutation de ce secteur très convoité par les pouvoirs publics qui n'ont pas envie de le céder entièrement au privé.C'est dans cette perspective que s'inscrivent les journées de réflexion à Nouakchott sur la réforme de la presse financées par l'état à hauteur de 30 millions d'ouguiya. Ces assises se sont achevées cette semaine sur fond de réorganisation de ce nouveau secteur aussi bien dans les domaines de l'éthique et la déonthologie des professionnels que la formation et le financement.Les jeunes journalistes sont confrontés à la complexité des réseaux sociaux et à la pléthore d'informations sur le Web qui nuisent parfois à la crédibilité des sources.Cette nouveauté de la profession requiert une bonne formation et un cadre légal d'évolution tout à fait nouveau que les participants appellent de tout leurs vœux.

C'est dans ce sens qu'ils interpellent le gouvernement à élargir la HAPA aux journalistes professionnels pour le choix de ses membres et pour garantir l'indépendance et la transparence des rédactions.Cette réorganisation est d'autant plus souhaitable dans un contexte de mondialisation qui n'est pas favorable aux entreprises qui sont moins innovantes dans l'informatisation des outils de l'information et de la communication.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 19 juillet 2016)

 

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