LES ANIMAUX DE TEN WEICH

Sur l’axe NKT-OUAD NAGA, il y a le marché de bétail de TEN WEICH, c’est un endroit où on vend des vaches, des chèvres mais surtout des chameaux, ces animaux là, sont destinés aux abattoirs pour bien entendu tomber dans nos assiettes, finir dans nos ventres et disparaitre dans nos fosses sceptiques.

A cet endroit juste, il y avait un chameau bleu qui provient du HODH GHARBI. Ce chameau faisait un tour d’horizon pour trouver quelqu’un avec qui, il pouvait se confier, tous les chameaux lui tournèrent la bosse, seul un jeune chameau qui parait provenir du Trarza eu la politesse de lui tendre l’oreille. Apres les salamalecs usuels, il s’est avéré que notre chameau était né a TEN HOMAD, et celui du Trarza lui était né a TEN DJAKMAJECK. Bien entendu les deux chameaux connaissaient ce qui les attend, ce qui n’était pas le cas quelques semaines plutôt. Celui du HODH s’étonna de la tranquillité avec laquelle celui du Trarza paraissait sachant qu’il sera guillotiné dans quelques jours. Il lui dit : tu n’as pas peur de mourir, l’autre répond : oui et non, avec un large sourire des chameaux de l’IGUIDI.

Comment oui et non lui dit le chameau du HODH, il lui répond : non parce que la mort est notre finalité a tous, oui parce que je ne suis pas encore mort. Très étonné de l’attitude de son vis à vis celui du HODH réplique : qu’elle sagesse quelle humilité, quelle confiance, vous êtes tous comme ça dans la famille ? Hum, hum !! Oui et non…ah, hum ça recommence dis notre chameau du CHARGH, un peu agacé par le calme de son interlocuteur.

Apres un long silence, le chameau du Trarza pose à son tour une question, Pourquoi tu es si triste, a cause de la mort ? Non ! pas a cause de la mort mais a cause de la vie. Ça alors, pourquoi tu te plains de la vie, elle est si belle !! Lui dis l’autre.

Oui avant je vivais dans cet espace sans limite, ce désert infini, on vivait en paix avec toute les espèces, il y avait de la nourriture en abondance a tel enseigne que les chameaux oublient les couleurs de leurs peaux, de leurs bled d’origine, de leur différance culturel, il n’y a pas de stratification sociale chez les chameaux, il n’y avait ni GAZRA ni TEVRAG ZEINA, on se connaissait tous et on s’aimait tous, aujourd’hui regarde on vit dans un monde ou la FAWDA (l’anarchie) est maitre, regarde un peu le carrefour Madrid, la polyclinique….regarde les marchés tout le monde court, les objectifs de la vie primes sur ceux de l’au-delà . Regarde, à l’appel du muézin personne ne répond à des exceptions près. Le mensonge est monnaie courante, il n’y plus de respect entre les générations. Tu vois tout ça me rend triste. Pour cette raison je veux bien et une fois pour toute finir dans le ventre de ce grand peuple qui pense que la verdure de nos pâturages et la couleur de notre désert doivent être arrosé par le sang de nos artères.

Une vache qui semblait native de DIAGUILY ou de KEUR MOUR acquiesça de la tête et de la queux, pour dire c’est pareille chez moi. bééééééh ; béééééh approuva la chèvre d’à coté qui semble survenir de nulle part. TEN WEICH et le monde des animaux, les hommes sont occupés par un mouvement incessant de va et vient on dirait des automates. Les ânes dont la présence est discrète et marginale, restent indifférant à tout ce spectacle hors du commun. A y réfléchir on perd son humanité, son animalité et sa choséité. A y réfléchir on perd son sang-froid. Les corbeaux du voisinage y laisseraient des plumes

La nuit, c’est le silence total tout est obscur seul les phares de véhicules sur l’axe éclairent de temps à autre cet espace figé dans un autre temps. Silence ! On dort… chut, chut le soleil est aux aguets, il sera là dans quelques heures et tout va recommencer et ainsi de suite, jusqu’à quand ? Bonne guérison et prompt r établissement à tous nos malades. GOD BLESS OURS ANIMALS.

 

Sidi Bilal Sidi

Facebook – Le 14 novembre 2017

 

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