Le président mauritanien qui va briguer un second mandat en juin prochain est en train de dérouler la dernière phase de son agenda politique. Avec un quinquennat qui laisse un goût amer dans les réformes de la modernisation de l’administration, la lutte contre la corruption et la pauvreté, Ould Ghazouani veut un deuxième bail du palais de Nouakchott.
Incontestablement Ould Ghazouani est le favori du scrutin de juin prochain face à des adversaires de l’opposition qui manquent d’oxygène mais pas de projets. Il a réussi avec un pacte républicain entre deux partis de l’opposition UFP et RFD, grands perdants des élections de 2023, et le parti au pouvoir INSAV , à diviser ses opposants.
Une stratégie payante parce qu’à moins de deux mois aucune réforme du système électoral qui remette en cause une CENI responsable de manipulations informatiques des élections de 2023.C’est la transparence de la présidentielle qui est pointée du doigt par les observateurs qui craignent aucun progrès sur les bureaux de vote et de l’absence des représentants des candidats et la non remise des procès-verbaux à leurs représentants, l’accès difficile aux médias publics, le manque de neutralité de la HAPA et de l’administration. Même si les dés ne sont pas pipés, il est difficile que l’opposition gagne des élections perdues d’avance avec un président sortant affairé à sa reproduction et à sa reconduction en juin prochain.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 27 avril 2024)
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