Ballon d’Or France Football : George Weah cherche successeur désespérément…

Premier Africain à décrocher le Ballon d'Or France Football en décembre 1995, le Libérien George Weah n'a toujours pas de successeur issu du continent. A quand alors ?

On a pourtant cru ce moment arrivé en 2006 puis en 2009, mais Samuel Eto'o avait échoué aux sixième puis cinquième places du classement du Ballon d'Or France Football, après avoir quand même remporté la Ligue des champions avec Barcelone. A minima, le Camerounais pouvait espérer une place sur le podium. Idem pour l'icône ivoirienne Didier Drogba, quatrième en 2007. D'autres s'y sont essayés, on pense plus récemment à son compatriote Yaya Gnegneri Touré, quadruple joueur africain de l'année. En vain. Seul George Weah peut en définitive se targuer d'avoir décroché la distinction individuelle la plus convoitée du monde. Et elle avait fait couler beaucoup d'encre, à l'époque.
 

Mahrez, Mané, Aubameyang…
 
Avec le retour du Ballon d'Or dans son foyer d'origine, les candidats africains peuvent de nouveau rêver à un sacre ou, à tout le moins, à un accessit sur le podium. Les trois collèges de votants (journalistes, sélectionneurs, capitaines des sélections) de 2010 à 2015, diluaient parfois certains choix, voire les annulaient, eu égard au nombre élevé de suffrages exprimés. Le collège unique des journalistes, même s'il s'est considérablement élargi depuis 1995 où ne votaient que les européens, peut prendre fait et cause pour un cador africain, un Riyad Mahrez, un Sadio Mané, un Pierre-Emerick Aubameyang sur une année d'exception. Ou un autre, pour peu qu'il vienne taquiner Messi et CR7 sur leur Everest.

Le talent ne suffit pas

On le sait, la condition sine qua non, évidemment, est la quasi obligation d'évoluer dans un top club européen, c'est à dire une formation capable de jouer la victoire finale en Ligue des champions. Cette condition prévalait pour Weah à l'époque, et ses buts avaient porté naturellement sa candidature. Au moment où les Grands du football africain de la dernière décennie s'effacent peu à peu de l'avant-scène internationale, âge oblige – on pense aux Drogba, Eto'o, Yaya Touré – une nouvelle génération talentueuse joue des coudes pour se faire une place au soleil. Alors, qui de Mahrez à Mané, en passant par Mohamed Salah (Egypte), Eric Bailly (Côte d'Ivoire) ou Iheanacho (Nigeria), en attendant l'éclosion de petits nouveaux, pourra se mêler prochainement –et durablement- à la lutte pour le BO ? Le talent ne suffit pas : persévérance, régularité, charisme, il leur faudra un peu de tous ces ingrédients pour s'écrire un destin doré.

Frank Simon

 
 
Source : France Football
 
 

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