50 rue Stanislas Girardin à Rouen. Une adresse et une histoire de migrants sénégalais, mauritaniens, maliens et bissau-guinéens en France bien après les indépendances de ces ressortissants en 1960. Le premier foyer de travailleurs africains et un abri pour les marins à l'origine qui va renaître sur ses cendres en juin 2015.
C'est le sens et la portée de la pose de la première pierre le 18 février dernier d'une nouvelle résidence sociale qui portera le nom certainement de feu Pierre Lendemaine, ancien consul honoraire du Sénégal et de la Mauritanie ou Foyer des 2 Rives, trait d'union entre le Fleuve Sénégal et la Seine. Emotions et soulagement pour le Maire de Rouen Yvon Robert qui a coupé le ruban symbolique en présence des représentants de la préfecture de la CREA du département du cabinet d'architecte et de tous les résidents des 3 foyers africains de Rouen venus nombreux pour la circonstance. Pour en arriver là il a fallu plus de 6 ans de négociation entre la Ville de Rouen, les résidents, ADOMA et LOGISEINE et les associations de solidarité avec les locataires dont principalement SORESFOM ( Association de sauvegarde des foyers des migrants) qui sert de courroie de transmission aujourd'hui entre la nouvelle association créée en 2014 « Les 2 Rives » les politiques et le bailleur social et le propriétaire.
L'esprit du foyer sera sauvegardé pour la nouvelle résidence avec une salle polyvalente commune et surtout une cuisine interculturelle ouverte au public c'est à dire une cuisine africaine et française à la fois. La grande nouveauté ce foyer de rayonnement c'est qu'il permettra aux nouvelles générations de retrouver confiance en eux-mêmes avec en toile de fond un accompagnement à l'insertion en plus d'un entretien et de la propreté des locaux. En définitive il s'agira d'un modèle d'intégrations plus humaines par l'habitat et la culture. Pour l'instant la priorité de LOGISEINE est de reloger les résidents de Stanislas et de loger les résidents. Il n'est pas exclu que le foyer de la rue Renard « Hadji Omar »disparaisse sous forme d'une extension de la nouvelle résidence ou de logements sociaux.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 19 février 2014)
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