Une année après les preuves de bonne volonté pour redéployer leurs forces en Mauritanie, les FLAM créent la surprise avec la naissance d’un parti, les Forces Progressistes du Changement ( FPC). C’est une des décisions importantes du premier congrès du mouvement en terre natale après 27 ans d’exil qui vient de s’achever cette semaine à Nouakchott. Un changement de statut qui marque un tournant décisif dans l’histoire du mouvement négro-mauritanien le plus contesté en Mauritanie.
En attendant la reconnaissance officielle, les congressistes ont préconisé une autonomie régionale pour faire face àla difficile cohabitation des différentes composantes du pays et un retour d’une armée multicolore aux casernes pour la paix sociale.
La naissance d’un nouveau parti négro mauritanien est venue percuter l’actualité cette semaine en Mauritanie. Il s’agit des Forces Progressistes du Changement ( FPC) portées par les FLAM qui étaient encongrès extraordinaire dans la capitale mauritanienne. C’est une importante décision des congressistes qui marque un tournant dans
l’histoire du mouvement et pourrait changer la donne au niveau des forces politiques africaines dans le pays. A condition d’abord que leparti soit reconnu officiellement. Une deuxième bataille dans le jardin du ministère de l’Intérieur après la première bataille politique d’interdiction de ce congrès qui s’est déroulé sous une tente sous haute surveillance policière. Ainsi donc après les preuves de bonne volonté d’abandonner la lutte armée symbolisée par le redéploiement en 2013 les FLAM ouvre une nouvelle page pour se frayer un chemin dans ce multipartisme mauritanien qui s’enrichit davantage mais déstabilisant au passage pour la classe politique dirigeante qui aura en face un adversaire redoutable qui ne mâchera pas ses mots pour dire ce qu’il pense notamment sur la difficile cohabitation entre les différentes composantes du pays que les locataires successifs du palais de Nouakchott ont négligé depuis l’indépendance en 1960.
C’est dans cette perspective que les congressistes ont préconisé une autonomie régionale pour la refonte territoriale et administrative. Un projet mûrement réfléchi par les instances dirigeantes et qui tient à cœur le président réélu Samba Thiam s’inspirant de beaucoup d’expériences dans le monde. L’objectif est de permettre aux populations du Sud victimes de l’expropriation de leurs terres de s’autogérer en se prenant en charge par et pour elles-mêmes. Un symbole pour les Flamistes qui tiennent leur premier congrés en terre natale après 27 ans d’exil. Un succés pour les militants qui appellent de tous leur vœux à une refondation de la société mauritanienne qui passe par une réforme de l’armée qui devra refléter la diversité et l’équilibre entre les différentes communautés.
Bakala Kane
(Reçu à KASSATAYA le 1 septembre 2014)
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