GTA – Renégociation des contrats : Manœuvres dans le gazoduc

Le Quotidien – La Mauritanie, suite à un différend avec Bp, est en train de rechercher un nouveau partenaire pour développer son champ gazier appelé «Biralla», situé à quelques kilomètres du Gta, qu’elle exploite conjointement avec le Sénégal. Cette étape annonce les premières manœuvres menant vers la renégociation du contrat d’exploitation au niveau du gisement d’Ahmeyim qui a connu un retard de 28 mois. Pour les deux pays, la volonté de revenir sur les contrats ne fait plus aucun doute.

Le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi, sur le voyage du Président Diomaye Faye, annonce la couleur : «Les travaux très fructueux de l’étape de Nouakchott, a informé le président de la République, ont porté notamment sur : (…) la coopération en matière d’énergie.

L’accent a été mis sur le retard de vingt-huit mois (28) mois des travaux de Gta et la nécessité de constituer un seul bloc uni face à l’opérateur Bp pour ne pas décevoir les attentes des populations.» Le Quotidien a appris que la renégociation de l’accord signé avec Bp concernant l’exploitation du champ gazier «Grand Tortue Ahmeyim» a été fortement discutée lors de la visite du Président Diomaye Faye en Mauritanie la semaine dernière.

En attendant les discussions après les tractations, qui ne seront pas aisées, les deux chefs d’Etat ont décidé de parler le même langage pour arriver à atteindre cet objectif en poussant le géant britannique à renégocier les contrats, comme on l’avait révélé dans notre édition du week-end dernier.

Pour Nouakchott, il y a déjà une rupture avec Bp qui était déjà détentrice d’une autre licence pour l’exploitation et le développement d’un autre champ gazier, Biralla, situé à quelques dizaines de kilomètres de Gta, au large des côtes mauritaniennes. L’Etat mauritanien a décidé de ne pas reconduire le contrat, qui a expiré le mercredi 17 avril dernier. Une information confirmée auprès de certains médias mauritaniens comme Taqadomy et d’autres personnes ressources. Car Nouakchott a renoncé à activer le «Sous phase3» du contrat, que Le Quotidien a parcouru, qui devait être d’une durée de 12 mois. Il devait aboutir à une Décision finale d’investissement (Fid) à la fin de la recherche au niveau de ce champ.

Désormais l’Etat mauritanien, qui s’était associée à Bp dans trois projets majeurs dont le premier était le champ gazier «Ahmeyim» commun avec le Sénégal, en plus d’un projet d’hydrogène vert, a décidé, selon des sources, de ne pas aller plus loin, pour essayer de trouver d’autres partenaires pour le développement de ce gigantesque gisement qui permettrait le décollage de l’économie mauritanienne. Car le champ «Biralla» est plus important que Gta, avec des réserves estimées à plus de 80 mille milliards de mètres cubes de gaz. Il serait même l’une des plus grandes découvertes d’Afrique.

Pour les autorités mauritaniennes, il n’est pas question de brader ces ressources. «Bien entendu, la Mauritanie a décidé de chercher un autre partenaire qui accepte ses conditions de partage raisonnable de son gaz. Sans être gourmand, mais dans le respect du raisonnable dans les accords. D’ores et déjà plusieurs firmes se sont déclarées intéressées. Le Qatar, Shell, Total et d’autres majors défilent déjà à Nouakchott et Bp est en train de revoir sa copie pour ne pas perdre le plus grand gisement gazier d’Afrique avec 80 mille milliards de mètres cubes de gaz», note une source mauritanienne.

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Bocar SAKHO 

Source : Le Quotidien (Sénégal)

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