Mauritanie : un sursis pour l’UFP en quête d’un consensus

Une dernière chance pour l'Union des Forces pour le Progrés (UFP) dont le bureau exécutif est en conclave à Nouakchott depuis le 8 octobre pour confirmer ou infirmer la participation du parti aux législatives et municipales du 23 novembre prochain.

 

D'ores et dèjà Ould Maouloud favorable au boycott serait en minorité pour retourner la situation.Une position difficile pour l'organe suprême de trancher pour ne pas se retrouver en contradiction avec la COD déjà fissurée avec la participation du parti islamique TAWASSOUL de Jemal Mansour.C'est la première crise politique interne de l'UFP depuis l'avènement au pouvoir du président Ould Aziz dont les conséquences pourraient coûter chères au leader et au parti.Et au delà une implosion de l'opposition mauritanienne

L'UFP de Ould Maouloud, l'un des partis principaux de l'opposition mauritanienne est en passe de traverser l'une des crises politiques internes la plus importante qu'elle n'ait jamais connue depuis juillet 2009 voire depuis sa création dans le cadre d'une consultation populaire.En approuvant le 5 octobre dernier la participation du parti aux législatives et municipales de novembre prochain à la veille de la clôture du dépôt des listes électorales fixées par la CENI,le comité permanent de l'UFP a commis de grandes maladresses qui risquent de coûter chères au président et au parti et à ses militants et sympathisants qui s'interrogent sur l'avenir leur mouvement.Le conclave du bureau exécutif depuis le 8 octobre à Nouakchott vise à dissiper tout malentendu et apporter une clarification à l'opinion publique.A plus d'un mois des échéances électorales qui s'annoncent difficiles surtout pour la COD déjà fissurée par la participation du parti islamique TAWASSOUL de Jamal Mansour, l'UFP en rajoute avec les tergiversations de ses instances.C'est peut-être là la fin d'une santé politique flamboyante depuis des années.Cette participation inattendue annoncée cette semaine puis démentie a fait l'effet d'une bombe dans la classe politique. Il y a encore un mois les observateurs s'attendaient à un durcissement de la COD pour reporter les élections ou le maintien du boycott en empêchant pacifiquement le déroulement du scrutin qu'importe la date retenue par la CENI.En attendant la décision du bureau politique de l'UFP, les observateurs redoutent que cette divergence interne affaiblisse considérablement le président au point de paralyser les activités du parti et à moyen terme c'est la présidence qui serait même remise en cause.On s'attend à une riposte médiatique et concrète de Ould Maouloud pour sauver l'UFP de cette crise interne. Pouvu que le vote des militants rétablisse la situation le plus rapidement possible.Une façon de relever la tête après une bonne semaine de turbulences dont les effets profitent à la majorité requinquée par ce couac au sein de la COD.Ould Maouloud décroche ainsi un sursis avant le 23 novembre prochain pour trouver un compromis entre le bureau exécutif et le comité permanent.Bousculé, il doit parer au plus pressé. C'est le mieux placé pour décrypter les évolutions du parti mais en attendant cet embrouillamini laisse planer des incertitudes sur les engagements de la COD à boycotter les élections.Son avenir en dépend si elle veut laver l'affront de Ould Aziz non seulement il a réussi à imposer un calendrier électoral mais aussi à renier les accords de Nouakchott en 2011 pour le dialogue inclusif.Les mois à venir sont mois à hauts risques.

Bakala Kane{jcomments on}

(Reçu à Kassataya le 09/10/2013)

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