La Mauritanie est un îlot à part, où la pratique de la politique défie toutes les lois de la science politique. Voilà d’une manière prosaïque et caricaturale, ma réponse aux novices de la politique qui trouvent que sa pratique est dévoyée par des alliances totalement absurdes. On pourrait d’ailleurs le comparer à une chakchouaka géante où chacun en a pour sa sauce. Cependant, il me semble que c’est le jeu politique en soi qui n’est pas logique. En cela, la Mauritanie n’est pas un cas isolé. On observe de plus en plus partout dans le monde un déficit de confiance dans la pratique de la politique marqué par une forte volonté de « dégagisme » du personnel qui l’incarne.
En effet, le jeu des alliances politique n’obéit à aucune forme de cohérence. Il se fait sur fond de politique-business. Dans un pays ou la politique est considérée comme un métier, un tremplin pour jouir de prébendes juste pour satisfaire son instinct grégaire. Alors, rien de surprenant, de voir ce prototype de politiciens se cramponner aux crochets de l’Etat pour être parmi les premiers servi au banquet.
Si cette manière de faire de la politique prospère et se propage dans notre pays, comme une maladie contagieuse. C’est parce que tout simplement au fur des années on a vu naitre une nouvelle race d’hommes et de femmes politiques qui n’hésitent pas de se liguer derrière le régime du moment afin de profiter et faire profiter leurs familles des privilèges du pouvoir. Cette pratique a atteint une dimension affolante et le préjudice subi par le peuple est moralement inacceptable.
Le fossé est devenu béant entre ceux qui dirigent, ceux qui profitent et le peuple qui subit. Au moment où les dirigeants s’engraissent, le peuple est à la recherche du diable pour lui tirer sa queue et cela depuis les indépendances.
Pendant ce temps, on ne sait plus à quel saint se vouer, certains attendent un hypothétique sauveur pour les sortir de cette situation. D’autres ont démissionné, déserté, ils ne perçoivent aucune lueur d’espoir pour ce pays. Et jusqu’ici, aucune perspective ne se pointe à l’horizon. Ce statuquo nous interpelle tous et en particulier nos élites. En effet cette responsabilité est partagée, elle est le résultat de notre absence de posture avant-gardiste à tout point de vue.
Face à cette situation le premier des combats et de faire disparaitre du champs politique ce spécimen d’homme politique spoliateur qui nous dirige depuis 60 années. Cette volonté est d’autant plus affirmée aujourd’hui par cette jeunesse dépitée et révoltée. Qui annonce les prémices d’un « dégagisme ».Car, la seule réplique possible après 60 années de gouvernance basée sur le passe-droit et le népotisme, c’est la mobilisation de tous, afin de balayer ce personnel politique moutonnier et opportuniste. Hélas, le seul bilan qu’on peut lui dresser, c’est une république abimée, des concussions au plus haut sommet de l’Etat. Ainsi le seul leg visible auquel cette jeunesse fait face aujourd’hui est une société complètement déstructurée, qui souffre profondément. Donc il est temps de se dresser contre ce système et d’en finir avec ces pratiques. Osons commencer tous ensemble !
Pour ce faire, la première étape est d’aller voter massivement le jour de l’élection. C’est avant tout de cette manière que nous ferons entendre notre voix, éclairer notre horizon et celui de nos enfants. Le sentiment d’appartenance à un pays n’est plus fort que quand la solidarité de ses citoyens est réelle et que l’intérêt général est recherché par tous.
Dans cette dernière ligne droite menant à l’élection présidentielle de 2019, il nous faut prendre la pleine mesure de la gravité de la situation de notre pays.
Avec nos cartes, nous pouvons changer l’avenir, construire ensemble le pays de notre rêve : La Mauritanie Unie, intègre, libre, démocratique et plurielle.
A vos cartes et tous aux urnes !
LY Mansour
Rouen-Normandie
(Reçu à Kassataya le 17 juin 2019)
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