Ligue des Champions : L’OM force son destin

Au bord du gouffre, mené 2-0 après une demi-heure de jeu, l’Olympique de Marseille est allé décrocher sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions en s’imposant mardi, au bout d’un match à rebondissement, sur la pelouse de Dortmund (3-2).

Une victoire magnifique, rendue indispensable par la victoire de l’Olympiakos contre Arsenal (3-1). La qualification n’en est que plus belle !

Les Marseillais sont revenus de l’enfer, d’un stade dans lequel aucune française n’était ressorti victorieuse et d’une situation dans laquelle plus d’une aurait sombré. Son succès face au PSG dans le Clasico (3-0) avait déjà donné une idée de la force de caractère de cette équipe quand une victoire était déjà obligatoire pour ne pas être définitivement largué en championnat. Mais cette victoire signée mardi à Dortmund (3-2) tient de la résurrection ! Un exploit qui fera date et qui lancera peut-être définitivement la saison de l’Olympique de Marseille assuré de « passer l’hiver au chaud« , fort de cette qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, comme s’en félicitait Didier Deschamps. « C’est ça le football, c’est magnifique quand on gagne. Il faut y croire jusqu’au bout« , ajoutait-il sur Canal+.

Il fallait quand même un brin d’imagination ou une foi indécrottable en cette équipe pour continuer d’y croire vers 21h20. L’OM était alors mené 2-0, comme Arsenal sur la pelouse de l’Olympiakos… Et comme le club marseillais devait faire aussi bien que la formation du Pirée pour ne pas avoir à regretter son occasion de qualification manquée deux semaines plus tôt au Vélodrome face à ces mêmes Grecs, l’espoir était mince, pour ne pas dire inexistant. Mais, après avoir déjà allumé le feu contre le PSG, Loïc Rémy, revenu juste à temps pour cette rencontre décisive, a fait renaître l’étincelle juste avant la pause, réduisant la marque de la tête sur un centre d’Almafitano (45e, 2-1).

Valbuena, la frappe venue d’ailleurs

Un but à vrai dire inattendu tant les Marseillais n’ont pas existé dans cette première période. Privés comme attendus du ballon par une équipe du Borussia bien décidée à jouer sa chance à fond, quitte à n’être reversée qu’en Ligue Europa, les Olympiens ne peuvent alors que se satisfaire de bien défendre, pour preuve cette seule frappe signée Götze à mettre à l’actif du Borussia (18e). Des ambitions a minima qui ne durent qu’une grosse vingtaine de minutes et ce brusque trou d’air, un manque d’agressivité dans leurs 18 mètres sur une touche allemande dont profite Blaszczykowski pour récupérer le ballon et tromper Mandanda (23e, 1-0).

Portés par cette ouverture du score, les Allemands se ruent à l’attaque et obtiennent logiquement une occasion de doubler la mise, un penalty indiscutable pour un coup de pied violent bien qu’involontaire de Mbia sur le visage de Kehl transformé par Hummels (32e, 2-0). Que ce serait-il passé si Rémy n’avait pas surgi en fin de première période ? « A 0-2 à la pause, c’est plus compliqué », résume Deschamps. Alors qu’à 2-1, un but au retour des vestiaires peut tout changer. D’un côté comme de l’autre… Piszczek n’est pas loin de l’offrir contre son camp à l’OM (57e). Mais Gündogan rappelle que l’OM évolue sur un fil (59e). La Ligue Europa d’un côté, la Ligue des champions de l’autre, les Marseillais ont choisi. Et Ayew, qui saute plus haut que la défense allemande sur un corner de Valbuena, fait souffler un vent d’espoir pour l’OM (85e, 2-2). Ne manque alors plus qu’un chef d’oeuvre, un but venu d’ailleurs pour clore le scénario. Et qui d’autre que Valbuena, celui-là même qui un 3 octobre 2007 avait déjà offert à l’OM la première victoire française à Liverpool, pour être ce sauveur ? La frappe est pure, Weidenfeller est battu (87e, 2-3). L’OM est en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Un miracle comme il en existe parfois en football.

Source  :  Le Nouvel Observateur le 06/12/2011

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