JO 2024 : des policiers et des démineurs marocains vont appuyer les forces de l’ordre françaises

En visite express à Rabat, le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, a vanté la coopération sécuritaire entre la France et le royaume chérifien.

Le Monde – Le Maroc aidera à sécuriser, sur le territoire français, les Jeux olympiques et paralympiques, qui débuteront à Paris le 26 juillet, a fait savoir Gérald Darmanin, à l’issue d’un déplacement express à Rabat, lundi 22 avril. Le royaume chérifien rejoint ainsi la cinquantaine de pays qui ont déjà accepté d’appuyer la France en envoyant notamment des forces de l’ordre. Un total de 2 500 policiers et gendarmes étrangers est attendu en France en amont et durant les compétitions.

Dans un message diffusé sur le réseau social X, le ministre français de l’intérieur a remercié son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, « pour l’action de ses services et pour la coopération entre nos deux pays : sécurité, lutte contre le terrorisme, sécurité civile et aide pour les Jeux olympiques à Paris ». Le ministère de l’intérieur marocain a par ailleurs confirmé, dans un communiqué, qu’un « appui opérationnel et logistique dans le cadre des préparatifs » de l’événement avait déjà lieu.

Accompagné du directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, et de celui de la gendarmerie nationale, Christian Rodriguez, le locataire de la place Beauvau a exposé les détails de la demande française : l’envoi de policiers marocains, qui patrouilleront avec les forces de l’ordre dans l’Hexagone, mais aussi de démineurs, afin de doubler les capacités de déminage sur les sites où se dérouleront les compétitions. La ville de Saint-Etienne, où jouera l’équipe marocaine U23 de football – les moins de 23 ans –, est notamment concernée.

Rien n’a encore filtré sur la taille du contingent de policiers et de démineurs. Selon nos informations, la réponse du Maroc devrait être connue dans quelques jours.

Faciliter les expulsions

L’épineuse question des laissez-passer consulaires (LPC), indispensables pour mener à bien des expulsions depuis le territoire français, a également été abordée par le directeur général des étrangers en France, Eric Jalon, qui se trouvait aux côtés du ministre français de l’intérieur. En septembre 2021, ces LPC avaient été au cœur de la décision du président français, Emmanuel Macron, de réduire le nombre des visas accordés au Maroc, ainsi qu’à l’Algérie et à la Tunisie, le chef de l’Etat reprochant à ces trois pays de refuser la délivrance de ces documents.

La page semble définitivement tourner. « La coopération en matière d’OQTF [obligations de quitter le territoire français] a repris et de nombreux laissez-passer consulaires sont délivrés par les autorités marocaines », a assuré Gérald Darmanin. Sur ce volet, comme sur celui des visas, les administrations des deux pays, qui ne s’étaient pas réunies depuis deux ans, devraient se revoir très bientôt.

Le déplacement au Maroc de Gérald Darmanin avait des accents de réconciliation. Même s’il a assuré que la coopération en matière de renseignement est restée « très bonne », malgré une relation bilatérale atone en 2022 et 2023, le ministre français a répété vouloir tourner la page « des vicissitudes politiques » entre la France et le Maroc.

Lire la suite

 (Rabat, envoyé spécial)

Source : Le Monde

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page