Boghé : L’UFP sort de sa léthargie

L’Union des Forces de Progrès (UFP), parti d’opposition dirigée par le docteur Mohamed O Mouloud a tenu une grande assemblée générale ce samedi, 27 Février 2010 au domicile du maire de la commune de Boghé, M. Adama Moussa Bâ.

 

Cette assemblée générale élargie aux militants et sympathisants d’autres partis membres de l’opposition ainsi que plusieurs autres notables de la contrée, a été présidée par M. Bâ Bocar Moussa, le premier vice président de l’UFP qui conduisait une mission comprenant également de hauts cadres du parti comme M. Djiby Bécaye Sy (membre du bureau politique national du parti), Cheîkh Oumar Tall, Sow Moussa, Djigo Djibril, Bâ Mamadou Silèye et Sy Sidi Hamadi. La redynamisation des structures de base, la réimplantation du parti et information sur les sujets d’actualité (nationale et internationale) étaient les principaux sujets inscrits à l’ordre du jour de cette réunion publique à laquelle ont assisté les représentants de la quasi-totalité des 50 villages environnants de la commune.

Bâ Bocar Moussa explique

Après le mot de bienvenue prononcé par le député Sy Samba qui préside la section locale du parti, le vice président de l’UFP a pris la parole pour saluer et remercier l’assistance et leur transmettre les salutations du président Mohamed O Maouloud qui, dit-il, l’a chargé de se rendre à Boghé pour rencontrer les populations et les militants de l’Union des Forces de Progrès. Usant de temps à autres de citations corniques dans son discours, l’ancien ministre conseiller à la présidence de la république sous l’ère Sidioca a dévoilé l’objet de la mission qu’il effectue avec certain de ses camarades à Boghé en expliquant qu’elle vise à partager l’information avec les populations locales sur le vent révolutionnaire qui souffle dans les pays arabes (la Tunisie, l’Egypte, la Libye….) et qui, affirme t-il, « atteindra tôt ou tard la Mauritanie ». Partager aussi l’information avec les populations du terroir sur leurs préoccupations actuelles sur les dossiers de l’état civil, la question foncière, la flambée des prix des denrées de première consommation, la discrimination de la communauté négro africaine par le pouvoir entre autres.

Le régime passé au savon

Avant de finir sa première intervention, Bâ Bocar Moussa a dénoncé les conditions de vie très difficiles endurées aujourd’hui par les Mauritaniens dont il a attribué la responsabilité au régime de Mohamed O Abdel Aziz qui selon lui « a failli à sa mission » et d’ajouter « l’UFP ne ment pas et Allah n’aime pas le mensonge ».’Toujours dans le même ordre d’idées, l’opposant a indiqué que les boutiques de solidarité mises en place par le gouvernement de Mohamed O Abdel Aziz ne résolvent pas le problème de la cherté des prix. Plutôt selon lui, elles servent simplement à enrichir quatre grands commerçants apparentés au chef de l’Etat dont un certain Ould Ghaddé.
« Ceux qui se vantaient de défendre l’unité nationale, d’être les porte voix de la communauté négro africaine ont rallié le pouvoir de Mohamed O Abdel Aziz » a martelé l’ami d’Alpha Condé. Il a parlé des rapports entre les différents partis membres de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) et les tentatives mainte fois avortées de dépêcher des missions conjointes sur l’ensemble du territoire national pour accomplir la mission qui a conduit l’UFP à Boghé.
L’essentiel des interventions étaient focalisées sur les tracasseries et blocages rencontrées par les citoyens dans la délivrance des actes d’état civil, le recensement à vocation d’état civile mainte fois reporté, la flambée des denrées de première consommation, le bradage des terres de la vallée au profit des Saoudiens, la léthargie du parti entre autres. Bon nombre parmi ces intervenants ont exprimé leurs vives inquiétudes vis-à-vis des intentions du régime sur le recensement à vocation d’état civil qui tarde à démarrer. Sur la spoliation des terres de la vallée, le vice président a indiqué que cette tendance se généralise dans les pays de la sous région (Mali et Sénégal notamment). Il cite ainsi deux éminents chefs politiques à savoir Abdoulaye Bathily (leader de la LD/MPT au Sénégal et Thibilé Dramé au Mali) qu’ils ont contacté dans ces pays à ce sujet. Ce ne sont pas seulement les terres des Négro Africains qui sont visées par le pouvoir mais il y’a aussi les terres des Maures fait savoir l’ancien ministre. Pour freiner ces expropriations foncières à grande échelle entamée par le régime, Bâ Bocar Moussa estime que seule la lutte des populations contraindre le gouvernement à faire marche arrière. Sur la flambée des prix, l’UFP fait-il remarquer a diligenté une étude avec des experts sur la cette question récurrente et qui révèle que notre pays dispose belle et bien des moyens de faire baisser les prix sans affecter l’économie nationale. Cette contribution sera porté à la connaissance du publique dans les jours à venir a-t-il dit. Le maire de Boghé a parlé au cours de ce conclave pour rejeter les accusations d’un intervenant qui l’a désigné lui et les deux parlementaires (sénateur et député) de Boghé comme responsables de la concentration des boutiques de solidarité ouvertes à l’initiative du gouvernement dans la ville de Boghé.
Après la réunion publique consacrée au volet information, les invités se sont retirés laissant sur place, uniquement les militants. La vie du parti au plan national et locale a dominé cette dernière séquence de l’assemblée générale. La léthargie des structures, la prochaine réimplantation, le déficit de communication entre le sommet et la base, les rapports avec les autres membres de la COD a polarisé les débats. Des recommandations ont été formulées par les militants du parti dans le but de mettre fin à l’impasse que traverse la section locale depuis la fin des élections présidentielles de février 2007.
 

DAOUDA ABDEL KADER DIOP DIT JULES DIOP 
CP  BRAKNA

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 28/02/2011

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