Mauritanie – Nuages noirs ! / Par Tijane BAL

Il y a des mots qui, comme les corbeaux, sont d’un mauvais présage. Tel le « funèbre oiseau noir » du poète, ils n’annoncent rien de réjouissant. Surtout accolés. Plus encore en certaines occurrences. Nous y sommes. Les postillons mortifères s’emparent insidieusement de la toile. Relais! Relais de relais…

Comme d’habitude, ils « circulent de façon circulaire », le front bas. Ennemis, étrangers, troubles. Cela donne facilement, le rodage de la mécanique aidant,Ennemis-étrangers-auteurs-fauteurs de troubles-à-expulser. Ce qui n’est pas dit ou écrit se devine. Il y a des mots qui, accrochés les uns aux autres, à la manière des wagons d’un train, préparent des tragédies.

« Un génocide est toujours précédé de discours de haine » Et « la haine a besoin de victimes » alertent respectivement Deborah Lipstadt et Marek Halter. Qui peut le plus pouvant le moins, comme un cyclone qui faiblit, le génocide redouté et évité peut devenir pogroms, massacres voire expéditions punitives. C’est « moins pire » mais ça reste grave. Alors, on se calme.

Ecoutons un autre poète et quel poète, Mahmoud Darwich, le Palestinien quand il écrit, donc crie : « Prends garde. Prends garde à ma faim et à ma colère ». Et plus encore: »Alors inscris en tête de première page Moi je ne hais pas mes semblables » ou Martin Luther King quand il professe : « La haine est trop lourde à porter. J’ai choisi l’amour ». Au-dessus de vos forces ? Faites comme Nelson Mandela : « Au moins essayez ». Essayons.

 

 

 

Tijane BAL pour Kassataya.com

 

 

 

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Mauritanie – Infernal ! / Par Tijane BAL

 

 

 

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