Premières péripéties de la table ronde de Bruxelles sur la Mauritanie

Le pays y est représenté par  une forte délégation sous la  conduite du  premier Ministre, Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, comprenant une dizaine de ministres, des parlementaires, des représentants de partis politiques de la mouvance majoritaire, des  représentants du secteur  privé, de certaines organisations de la société civile……

L’ouverture des assises a été marquée par une petite surprise sur la nature de la rencontre, dont le caractère  « politique » est plus prononcé, comparativement au Groupe Consultatif sur la Mauritanie (GCM), tenue à Paris début décembre 2007, plus axée sur l’investissement, selon une précision apportée par le représentant de l’Union Européenne (UE).

Une précision importante, qui renvoie les mauritaniens à l’Accord Cadre de Dakar (ACD), signé sous la supervision et la garantie de la Communauté internationale. Un consensus entre 3 pôles politique : forces soutenant la « rectification » prônée par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) et le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD).

Celui-ci  a permis l’organisation de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009, suivie de la victoire du président Mohamed Ould Abdel Aziz et le retour à l’ordre constitutionnel.

Mais, il s’agit également d’un « compromis »  qui va au-delà de l’échéance présidentielle de 2009,  et prévoit un dialogue politique entre  pouvoir et opposition,  en vue de l’approfondissement du processus démocratique et de l’état de droit.

Ainsi, la tenue des engagements politiques précédents sera très importante  au cours de la  de la présente rencontre de Bruxelles.

File rouge de la politique du gouvernement.

Prenant la parole à son tour, le premier Ministre mauritanien, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, a  parlé du chantier des réformes, présenté comme le fil rouge de la politique des nouvelles autorités.

Le PM a rappelé  le contexte international générateur  «  d’une conjoncture difficile : une crise économique et financière ». Mais  il relève aussitôt  « un motif « d’espoir » dans l’organisation d’une élection présidentielle « libre et transparente » le 18 juillet 2009 et affirme « la volonté du gouvernement de ne pas décevoir la nouvelle espérance du peuple mauritanien pour sortir le pays de la spirale du sous développement ».

Une  arme infaillible  pour remporter ce combat gigantesque « l’urgence de réformes à plusieurs niveaux : la  lutte contre la pauvreté, un partage plus équitable des ressources nationales et des fruits de la croissance, la bonne gouvernance, la lutte contre la gabegie, le développement des infrastructures de base, l’approfondissement de la démocratie, la consolidation de l’unité nationale….. ».

La séance inaugurale connaît sa suite par  un discours de la  représentante du Fonds Monétaire International (FMI), Mme Patricia Alonzo. Une contribution  essentiellement axée sur les réformes sociales engagées par le gouvernement dans la perspective de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à l’horizon 2015.

Cette  échéance capitale a été  fixée par la communauté internationale il y a 10 ans pour éliminer les signes les manifestations les plus illustratives du  sous développement dans les pays les plus pauvres en 15 ans.

Une allocution à travers laquelle on note la longueur et les difficultés sur le chemin des indispensables réformes. Un discours   pour ne pas dire plus, par rapport à la possibilité de  réalisation des OMD par la Mauritanie dans une échéance butoir de 5 ans.

Une réalité valable pour la Mauritanie et bien d’autres pays confrontés aux affres du sous développement.

 

Amadou Seck, pour Sahara Médias.

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