Au lendemain des résultats provisoires qui lui donne largement vainqueur au premier tour, le nouveau président Diomaye Faye n’a pas attendu son investiture pour communiquer à ses compatriotes ses chantiers prioritaires en attendant la confirmation du conseil constitutionnel.
Les observateurs s’y attendaient avec l’une des priorités de restaurer l’Etat de droit qui passe par des mesures contre l’hyper présidentialité dont le changement du conseil de la magistrature qui ne plus être présidé par lui. Il faut s’attendre à un rééquilibrage des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire avec un souci de donner plus de pouvoir à l’Assemblée nationale et également le non-cumul des mandats.
Le nouveau président tire ainsi des leçons de la prison à la magistrature suprême. Le plus jeune chef d’Etat sénégalais qui est attendu sur la question fondamentale du projet du parti PASTEF lance un défi sur la souveraineté avec en première ligne une réappropriation des ressources naturelles dans un contexte où les Sénégalais attendent les premiers barils de gaz dans quelques mois.
Bassirou Diomaye ne remet pas en cause le projet pétro-gazier, le plus important qui fera du Sénégal un grand producteur africain mais il procédera à un partenariat gagnant-gagnant avec les sociétés étrangères dans toutes industries extractives au profit du peuple sénégalais. De même les accords de pêche avec l’UE et les autres pays ne seront pas en reste. Attendu aussi la souveraineté monétaire avec une possibilité de changer la monnaie CFA mais pas tout de suite sans une concertation avec surtout la France garante de la monnaie.
Dans cette lancée les observateurs s’attendent à une révision des accords militaires. Sur le plan de la bonne gouvernance Diomoye Faye se prononce sans pitié contre la corruption qui gangrène l’administration pas d’impunité des exécutants contre la mauvaise gestion des deniers publics. Et sur le plan politique, la priorité c’est la réconciliation nationale pour apaiser le climat politique tendu avec de multiples rebondissements du conseil constitutionnel sur la tenue des élections présidentielles et également pour faire vivre la démocratie dont le Sénégal peut être fier dans la sous-région. Et sur le plan diplomatique c’est une nouvelle ère qui s’ouvre avec la priorité des intérêts du Sénégal basés sur le respect réciproque avec tous les pays. En définitive c’est un rééquilibrage de la gestion de l’Etat dans l’intérêt des Sénégalais. Les observateurs attendent les engagements du nouvel homme fort du Sénégal avec la formation du gouvernement.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 mars 2024)
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