Mauritanie : le scandale des élections de 2023 au cœur d’une déclaration de l’UFP

A moins de cinq mois de la présidentielle, la révélation d’un ancien député sur le scandale de la manipulation informatique des élections 2023 dans une déclaration de l’UFP cette semaine dans la presse nationale, est considérée par les observateurs comme une atteinte grave au processus électoral et à la démocratie par le régime de Ould Ghazouani.

Cette révélation sur la manipulation informatique des élections de 2023 vient d’être confirmée par l’ancien candidat El Hacen Ould Lebatt approché par un fonctionnaire de la CENI qui lui proposait 6 millions d’ouguiyas contre son élection garantie. Il refusa de céder à cette tentative de corruption qui selon le même agent public se pratiquait déjà dans les élections précédentes selon les propres termes d’une déclaration de l’UFP cette semaine sur les sites d’information de la Mauritanie et les réseaux sociaux. Ce qui laisse penser que les députés, maires et conseillers régionaux actuels sont mal élus ou du moins cette manipulation informatique de la CENI révélée par un ancien élu, soulève la question de leur légitimité.

De graves accusations en tout cas qui donnent raison à l’UFP et à d’autres partis de l’opposition qui avaient dénoncé de fraudes massives. Au-delà c’est un scandale de la république qui touche en première ligne le sommet de l’Etat et l’organe de la tricherie politique et de la fraude la CENI. C’est une grave atteinte au processus électoral et à la démocratie.

A moins de cinq mois de la présidentielle c’est un pied de nez au chef de l’exécutif qui était sorti largement vainqueur avec une majorité absolue au parlement. Ould Ghazouani vient d’avoir entre les mains une patate chaude de l’UFP qui réclame un audit du système électoral et de la procédure informatique de la CENI avant juin prochain. En réalité ces dérives électorales de Ould Taya à Ould Ghazouani ont pour seul objectif d’asseoir l’alternance militaire dont l’intérêt manifeste est l’impunité des criminels présumés des 28 soldats négro-africains assassinés en 1990 à la base militaire d’Inal.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 20 mars 2024)

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