L’accaparement des terres ancestrales agricoles de la vallée par l’Etat mauritanien est une réalité. Cette volonté politique d’accélérer l’effacement des populations du Sud est encore plus visible depuis l’accession au pouvoir du président Ould Ghazouani.
La dernière expropriation en date des terres agricoles dans la vallée remonte à cette semaine avec les interventions d’acteurs de l’Education nationale sur le terrain à Barkéol au Sud dans l’Assaba pour procéder à la clôture de terres appartenant à des paysans.
Ce qui laisse penser qu’il s’agit d’un plan bien préparé par l’Etat pour faire pression sur les terres ancestrales des paysans aujourd’hui remises en cause par une révision de la loi foncière pour la mise en valeur des terres agricoles. C’est l’Education nationale même qui sert de fusible pour braver la colère des propriétaires terriens. Cette anomalie de gouvernance foncière est une bombe sociale à retardement.
Toutes les terres vont ainsi être confisquées si elles ne rentrent pas dans le cadre de la nouvelle politique agricole dont le cœur est la mécanisation de l’agriculture faisant des paysans de futurs ouvriers agricoles de l’Etat et du privé. La souveraineté alimentaire passe par une politique agricole inclusive qui implique une concertation avec les propriétaires terriens.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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