Le soutien de l’ancien président du premier parti de l’opposition mauritanienne TAWASSOUL à la candidature probable de Ould Ghazouani pour un second mandat n’est pas une surprise pour les observateurs qui pointent une opportunité de promotion de Jemil Mansour.
Ce rapprochement de Jemil Mansour au régime de Ould Ghazouani pour celui qui reste un des leaders charismatiques de l’opposition depuis plus de quatre décennies est révélateur d’un positionnement invariable d’une partie de l’opposition mauritanienne pour se rapprocher du pouvoir au point même de l’intégrer. Ce n’est pas un phénomène nouveau.
Ce changement intervient en général après des dissensions au sein des partis concernés. Si le fondateur de TAWASSOUL a permis d’avoir 15 députés des mairies et des conseils de région aux élections de 2019 devenant ainsi la première force de l’opposition il n’en demeure pas moins que ce ralliement est toujours mal vu dans le camp de l’opposition démocratique. Mais au fond Jemil Mansour n’est pas le premier à le faire. Il rejoint ainsi sur le fond les chefs des deux principaux partis de l’opposition UFP et RFD qui ont signé récemment un pacte dit républicain avec le parti au pouvoir INSAF.
Tous ces cadeaux politiques au pouvoir ne participent pas à la conquête du pouvoir par l’opposition. En réalité Ould Mansour a toujours nourri l’idée d’intégrer un jour le gouvernement depuis qu’il a claqué la porte de TAWASSOUL. Il devra cependant patienter en attendant la présidentielle de 2024.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 20 décembre 2023)
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