Mali – Les djihadistes brandissent la menace d’une “guerre totale” et mettent Tombouctou sous blocus

De violents combats ont éclaté aux abords de la “perle du désert” entre l’armée malienne et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, qui empêche désormais tout ravitaillement de la ville.

Courrier international – Une mauvaise nouvelle qui ne manquera certainement pas de troubler le sommeil des habitants de Tombouctou. La “perle du désert”, comme on la surnomme, est désormais sous blocus, lequel a été imposé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM, selon son acronyme arabe), affilié à Al-Qaida. Dans les faits, y sont interdits d’entrée les camions de marchandises en provenance de l’Algérie, de la Mauritanie et de la région malienne de Mema, plus au sud.

Tombouctou et Ber sous la menace du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM).
Tombouctou et Ber sous la menace du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). Courrier International

 

Et ce n’est qu’une étape, qui pourrait, hélas, franchir un palier : celui du casus belli. Du moins si la menace du commandant du JNIM pour la région de Tombouctou de mobiliser ses troupes autour de la ville pour une “guerre totale” contre l’État malien venait à être mise à exécution. C’est que ce combattant ne décolère pas contre ce qu’il considère être l’“appel” de Bamako au groupe paramilitaire russe Wagner, “comme elle avait fait appel à Barkhane et à Takuba”, des forces militaires française et européenne qui ont depuis quitté le Mali.

Bien que les autorités locales tentent de rassurer, et que, pour l’heure, rien ne manque encore dans cette grande cité mythique, il faut craindre que les jours à venir soient pénibles à vivre pour les Tombouctiens. Face à un tel présage, quelles dispositions prendra Bamako ? Au-delà des craintes d’une asphyxie économique de Tombouctou, en raison du blocus qui vient de lui être imposé, il y a plus à redouter que le calme qui y règne malgré tout ne soit celui qui précède la tempête… de feu.

Un concentré de tensions

 

En tout cas, on ne peut pas dire que les propos du commandant du JNIM aient manqué de clarté. Tant et si bien que des habitants de la ville ne se sont pas fait prier pour faire leurs balluchons afin de parer à toute éventualité. C’est que, pour tout dire, ça sent le roussi !

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Source : Courrier international

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