En cédant un terrain à la société mauritanienne de viande et un autre au groupe Chinguetti Pharma, le gouvernement tire des leçons de la souveraineté alimentaire et pharmaceutique et relance le débat sur la souveraineté alimentaire.
Secret de polichinelle. L’indépendance alimentaire passe par l’autosuffisance alimentaire. Ce sont les deux secteurs prioritaires du programme quinquennal qui sont pointés du doigt. L’agriculture et l’élevage contribuent à hauteur de plus 13 pour cent au PIB et plus de 68 pour cent de la valeur ajoutée du secteur rural largement impacté par le covid-19 en 2020 et la guerre en Ukraine dont les conséquences sanitaires et économiques ont pénalisé les populations les plus démunies et le budget de l’Etat déficitaire de 10 milliards d’ouguiya en 2023.
La Mauritanie est autosuffisante en viandes rouges dont une partie est exportée sous forme d’animaux vers les pays voisins et surtout le Sénégal pendant la grande fête musulmane chaque année.
La souveraineté alimentaire passe par la sécurité alimentaire. C’est un débat qui s’invite au moment où le gouvernement cède deux terrains à Nouakchott à la société mauritanienne de viande et au groupe Chinguetti Pharma.
Cette volonté politique constitue avant tout comme un enseignement majeur tiré de la pandémie et de la crise internationale. C’est un feu vert à un complexe d’engraissement du bétail, d’abattage et de production de viande rouge et dérivés d’un côté et de l’autre la fabrication de médicaments sur le sol national. Cette indépendance pharmaceutique permettra de satisfaire la demande nationale et de réorganiser le secteur. Les Mauritaniens attendent la traduction de cette nouvelle stratégie d’industrialisation dans les faits.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 05 août 2023)
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