Le président mauritanien s’apprête à fêter les quatre années de son accession au pouvoir. Quatre années marquées par une dérive autoritaire qui viole les libertés et les droits de l’homme. C’est un anniversaire sous le signe du recul de la démocratie à une année de la présidentielle de 2024.
Les observateurs ne sont pas indifférents au quatrième anniversaire de l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani qui revêt une signification particulière. Le 1er août prochain marque quatre années qui ressemblent fort à une gouvernance confuse et autoritaire.
A l’évidence les Mauritaniens ne sont pas unanimes sur la gestion économique du pays marquée par réformes qui tardent à donner des résultats notamment sur l’Agriculture et l’Elevage et sur la démocratie en net recul par rapport aux libertés et aux droits de l’homme. C’est la grosse tâche noire du quinquennat qui s’achève en 2024.
Les Mauritaniens ont été secoués dans leur chair par l’assassinat de quatre citoyens paisibles par des forces de l’armée et de sécurité. Les criminels continuent d’échapper à une justice à plusieurs vitesses dont l’une des faces est l’empiétement par le chef de l’exécutif d’abord avec l’éloignement du juge d’instruction chargé de l’affaire du militant des droits de l’homme Couvi Cheine assassiné dans un commissariat de police à Nouakchott. Et ensuite la dérive autoritaire à l’Assemblée nationale avec la plainte officielle du ministre de la Justice pour lever l’immunité parlementaire d’un député accusé de blasphèmes et déféré devant le juge d’instruction.
C’est un abus de pouvoir du chef de l’Etat qui est pointé du doigt. Et sa victoire écrasante aux dernières élections avec une majorité absolue au parlement, est entachée d’irrégularités qui s’apparentent à des fraudes massives. Une mascarade électorale qui fragilise la démocratie. L’instrumentalisation de la justice à des fins politiques est un secret de polichinelle.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 27 juillet 2023)
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