Les Mauritaniens attendent un nouveau gouvernement postélectoral après l’installation des maires et présidents de région ainsi que le président de l’Assemblée et ses vice-présidents.
Les observateurs attendent la démission du premier ministre. Un scénario prévisible après un triple scrutin qui consacre une nouvelle assemblée nationale. Ould Bilal devra être reconduit sans surprise pour achever le quinquennat de Ould Ghazouani.
Les Mauritaniens ne s’attendent pas à des surprises dans un contexte de tension politique et sociale qui résulte de la contestation des élections par l’opposition et la mort de Oumar Diop et de Mohamed Lemine due à des bavures policières. L’élection du général à la retraite Ould Meguett à la tête du perchoir donne le ton de la prochaine équipe gouvernementale qui devra conserver les dinosaures du régime, les hommes de confiance de Ould Ghazouani à commencer par le patron de l’économie Ousmane Kane et pilier du gouvernement dans la recherche d’investissements pour les secteurs productifs suivi du ministre de l’Intérieur le premier flic, maître dans la répression et la couverture de la police qui viole constamment les droits de l’homme. Il est secondé dans cette mission par le ministre de la Justice silencieux dans les deux affaires d’assassinat de paisibles citoyens qui ont secoué tous les Mauritaniens et défrayé la chronique.
L’agriculture et l’élevage pourraient ne pas changer de titulaires pour ne pas rompre la nouvelle politique agricole qui compte sur les hommes d’affaires nationaux pour la mécanisation de l’agriculture pluviale. Le ministre de l’Education nationale n’est pas inquiet avec la nouvelle réforme du système éducatif qui accélère le processus d’arabisation avec en toile de fond l’assimilation forcée des écoliers non arabophones.
L’habitat et l’urbanisme et ainsi que l’hydraulique, l’assainissement et l’équipement sont également dans le collimateur de Ould Ghazouani. A une année de la fin du quinquennat, ce sont des secteurs qui doivent sortir le pays de l’obscurité, du mal logement et du calvaire des inondations et le désenclavement des régions auquel aspirent les populations. Finalement, c’est un gouvernement de fin du quinquennat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 juin 2023)
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