L’incendie cette semaine d’un dépôt d’ordure contenant des produits chimiques dangereux de la société des Mines de Cuivre de Mauritanie à Akjoujt relance le débat sur la santé des populations et la responsabilité des industries extractives dans la préservation de l’environnement.
C’est la gestion des déchets industriels en Mauritanie qui est pointée du doigt. Une défaillance de la gouvernance qui ne date pas d’aujourd’hui mais qui revient à l’ordre depuis 2019 avec le cas le plus fragrant et tristement célèbre de la décharge à ciel ouvert de Tivirit près de Nouakchott qui hante toujours les populations riveraines dans l’attente de solutions définitives pour mettre fin à leur calvaire qui dure depuis des décennies. Akjoujt, la ville minière n’échappe pas à la fragilité de l’implantation de la MCM qui utilise des produits chimiques pour sa production.
La société se trouve ainsi confrontée régulièrement au dépôt des ordures non loin des habitations et des conduites d’eau potable de la ville. L’incendie déclarée depuis une semaine, est un échec de la gestion de la MCM et un pied de nez au gouvernement qui n’applique des sanctions aux pollueurs industriels. C’est la santé des populations qui est menacée et l’environnement qui prend des coups sérieux avec la multiplication des décharges.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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