Le régime de Ould Ghazouani est secoué depuis plus d’une semaine par des émeutes dans les territoires de la vallée, à Nouakchott à Nouadhibou et à Zouérate au Nord du pays. Des jeunes essentiellement qui manifestent leur colère et indignation après la mort d’un jeune commerçant Oumar Diop dans un commissariat de police à Nouakchott.
C’est le syndrome de la tyrannie qui plane sur la vallée. A Mbagne d’où est originaire Oumar Diop, mort à l’hôpital après une interpellation au commissariat de police à Nouakchott, les populations notamment les jeunes sont dans la rue.
A Boghé ville de Mohamed Lemine tué par balles lors des manifestations pour justice pour Oumar Diop, les jeunes envahissent le domicile du présumé assassin, un proche du général à la retraite Ould Meguett lui-même présumé tortionnaire des négro-africains durant les années de braise de 1986 à 1992 et pressenti président de l’Assemblée nationale.
Dans ces deux territoires de la vallée il y règne la terreur de la police avec comme seul langage la force et des arrestations même les mineurs ne sont pas épargnés. Deux autres villes du Sud Kaédi et Maghama sont solidaires des manifestants.
La colère des populations dépassent ces deux localités. Zouérate la cité minière et Nouadhibou, la capitale économique ne sont pas en reste sans oublier Nouakchott où les arrestations des militants de la coalition CVE-CVE-VR se multiplient. Parmi les détenus dans les commissariats qui se remplissent des mineurs de 10 à 13 ans.
Ce syndrome de la violence qui plane sur tout pays est la conséquence d’une politique de répression qui ne fait plus de distinction entre enfants et adultes. Les graves violations des droits de l’homme dans les commissariats et dans la rue sont de nature à pousser à l’escalade. Quand les policiers sont des assassins dans les commissariats et dans la rue, la sécurité des citoyens et de leurs biens n’est pas assurée.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 02 juin 2023)
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