Près de 9 personnes dont 2 femmes sont arrêtées à Djéwol à la suite des manifestations pour commémorer le 32ème anniversaire de l’assassinat des 28 soldats peulhs en 1990 à la base militaire d’Inal au Nord du pays.
Les observateurs s’indignent de ces violences policières contre de jeunes manifestants pacifiques à Djéwol, ville martyre des 28 soldats peulhs pendus dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 pour célébrer l’indépendance. Il n’est donc pas étonnant que le régime de Ould Ghazouani s’attache chaque année à procéder à des arrestations arbitraires à l’occasion de cette journée considérée comme un deuil national par les populations de la vallée.
La persistance à utiliser la force à la place du dialogue est un signe de régime autoritaire qui ne respecte pas les libertés et la citoyenneté. En arrêtant près de 9 jeunes dont deux femmes à Djéwol les autorités de Nouakchott s’inscrivent dans un Etat de non droit qui fait de la Mauritanie, une dictature militaire sous vernis démocratique.
Ces détenus dont les noms sont relayés par les réseaux sociaux sont actuellement dans la prison de Kaédi. Les observateurs craignent des tortures très fréquentes dans les geôles mauritaniennes.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 30 novembre 2022)
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