Le renouvellement de la CENI, la commission nationale indépendante des élections présidées par une personnalité politique du sérail qui a fait ses preuves sous Ould Taya, est considéré par les observateurs comme deux pas en arrière du processus démocratique en Mauritanie.
Ould Ghazouani est plus que satisfait jamais de la nouvelle composition de la CENI en majorité du parti INSAF et dont le président est un ancien bras droit de l’ancien président et génocidaire Ould Taya. Dah Ould Abdel Jelil est pointé également du doigt comme complice dans le coup d’Etat du général Ould Aziz qui a renversé le premier président civil mauritanien en 2008. C’est un ancien de deux régimes qui préside à la destinée des élections de 2023.
En reconduisant une équipe issue de la majorité et de l’opposition essentiellement Oudl Ghazouani fait le choix du changement dans la continuité. Un beau travail de l’Intérieur qui a donné l’illusion aux Mauritaniens d’une concertation avec les partis politiques considérée par les observateurs comme un recul de la démocratie.
Ould Ghazouani sur les traces de Ould Aziz et de Ould Taya conforte INSAF avec une prétendue instance électorale indépendante qui va continuer à organiser la tricherie politique et la fraude. Le président mauritanien est en train de préparer son deuxième mandat en 2024 sur fond d’une majorité absolue au parlement et des trois quarts de mairies et de conseils régionaux.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 01 novembre 2022)
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