L’entrée du Sénégal au sein des pays exportateurs de gaz en tant qu’observateur avant d’être membre sous peu de temps interpelle le président Ould Ghazouani dont le pays partage avec Macky Sall l’accord gazier le plus fabuleux en Afrique, le projet Grand Tortue Ahmeyin qui fera des deux pays sahéliens en développement les plus grands producteurs de gaz à partir de fin 2023.
C’est une invitation à la Mauritanie pour accélérer le pas pour prendre le train gazier en marche qui compte déjà 5 wagons africains sur les 11 des pays exportateurs de gaz. Le Sénégal sera sur les bons rails dès 2023 pour faire partie du club aujourd’hui le plus prisé dans le monde depuis que la Russie a envahie l’Ukraine entraînant une crise énergétique planétaire dans le domaine du gaz. Face à ce contexte de crise mondiale, la Mauritanie a un atout de plus que le Sénégal avec la découverte du nouveau champ gazier BirAllah en off-shore depuis 2012 dont les réserves sont estimées à 50 trillions de TCF de gaz.
C’est un nouveau projet aussi important que celui du Grand Tortue Ahmeyin qu’elle partage avec le Sénégal et dont les réserves avoisinent 1400 milliards de mètres cubes de gaz. Les premières bouteilles de gaz sont attendues en fin 2023. Nouakchott et Dakar envisagent bien de fournir du gaz à l’Europe. Ould Ghazouani vient de rater le rendez-vous du Caire. En donnant le feu vert pour le gazoduc Nouakchott-Alger et celui du Maroc-CEDEAO- Nigéria, il risque de passer à côté d’un club des puissances gazinières mondiales à défaut de réagir avant la fin de son quinquennat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 octobre 2022)
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