Mauritanie : quand RFI fait le bilan de 3 années de Ould Ghazouani à Nouakchott

Les observateurs reviennent cette semaine sur l’émission spéciale de Radio France Internationale ou la voix de la France à l’Etranger à Nouakchott sur l’Etat des lieux des 3 années de gouvernance du président Ould Ghazouani.

C’est un rendez-vous politique avec le public mauritanien et des personnalités de l’opposition et de la majorité en direct à l’ambassade de Paris à Nouakchott qui aura permis de faire le bilan de Ould Ghazouani à mi-court de son quinquennat.

Une liberté de ton de cette émission spéciale  où les intervenants dans leur majorité ont pointé le climat d’apaisement politique depuis 2019 qui va déboucher sur un dialogue politique dont le calendrier est fixé, la lutte positive contre la corruption sur fond du dossier de la décennie de  l’ex-président Ould Aziz et des dossiers d’escroqueries foncières en cours à Nouakchott, la réduction de la fracture sociale et le modèle mauritanien en matière de lutte contre le terrorisme avec une émission spéciale «  7 millions de voisins » sur la réforme du système éducatif.

Ce regard de RFI ou la voix de la France à l’Etranger dans l’enceinte de l’ambassade dans la capitale mauritanienne, n’est pas tout à fait neutre. Les participants ont mis le doigt sur un système en déliquescence, le manque de moyens de formation des enseignants et le niveau faible des élèves et la crainte d’une loi d’orientation qui va renforcer l’arabisation dans le fondamental et le secondaire excluant les écoliers non arabophones.

C’est une émission qui relance le débat sur une réforme plus juste en Mauritanie qui passe par l’enseignement des langues nationales et la réhabilitation du français comme langue d’enseignement et non de communication. C’est un bilan plutôt positif qui contraste avec une politique qui divise les Mauritaniens sur fond d’un racisme d’Etat qui met en mal la cohabitation. Cette question nationale écornée depuis 1960 semble être traitée légèrement sans doute pour ne pas mettre en mal les autorités politiques de Nouakchott.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste