C’est un discours à double face que le président mauritanien s’est livré en lançant cette semaine la 20ième édition du festival des cités du patrimoine à Ouadane.
Ould Ghazouani invite les Mauritaniens à dépasser les survivances de l’héritage culturel et à faire face à la recrudescence des expressions tribales d’un côté et de l’autre, la préservation de l’unité nationale par la force de la loi et quoiqu’il en coûte à l’Etat. En effet, le chef de l’Etat est venu à la cité de Ouadane pour lancer des projets de développement ciblés par son programme quinquennal et dont le coût est estimé à 3 milliards d’ouguiya anciennes et rappeler par la même occasion l’héritage culturel de cette ville ancienne légué par les oulémas et dont la préservation est un impératif.
C’est un discours à la fois porteur de message contre la recrudescence des forces tribales et d’autoritarisme. Deux faces de la même réalité qui inquiètent les observateurs qui pointent que la préservation de l’unité nationale est un simple vœu de Ould Ghazouani après plus de 2 ans de gouvernance marquée par le non-respect de la constitution à savoir l’interdiction de manifester. Les violences policières ces dernières semaines à Bababé , Boghé et à N’Gawlé, témoignent effectivement d’un Etat répressif quel qu’en soit le prix.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 11 décembre 2021)
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