Sommet France-Afrique : vers l’impulsion d’une nouvelle Françafrique marconienne

Le premier sommet France-Afrique version société civile africaine vient de se terminer à Montpellier avec l’espoir pour les participants d’écrire une nouvelle page de l’histoire coloniale française et de contribuer à la bonne gouvernance des Etats africains.

 Sur la forme, cette rupture, c’est-à-dire un sommet sans les chefs d’Etat, est considérée par les observateurs comme une opération de communication du président français voire une campagne présidentielle pour les voix de la diaspora dont beaucoup de participants sont issus. Emmanuel Macron excelle dans cet exercice qu’il a déjà testé avec le mouvement des gilets jaunes et qui lui a permis de contourner la révolte populaire.

Le choix des 11 pépites de la société civile africaine pour un débat ouvert mais franc sur toutes les questions de l’heure qui fâchent la crise avec le Mali, l’Algérie, l’intervention militaire française, le soutien aux dictateurs africains, les droits de l’homme. C’est un pari risqué mais bien préparé à l’avance par le président français qui avait déjà des propositions pour satisfaire les entrepreneurs africains et les acteurs culturels avec de nouveaux fonds pour lutter contre les inondations et des investissements qui remplacent désormais la fameuse aide au développement longtemps décriée par les africains qui ne servaient qu’à enrichir les dirigeants corrompus.

Les œuvres d’Art vont ainsi être restitués prochainement au Bénin suivant le même chemin que le Sénégal et bien d’autres pays sont sur la liste. Ce souci d’affichage est considéré comme une image d’un président français qui ne semble pas remettre en cause la Françafrique autrement dit l’indépendance politique et économique des pays anciennement colonisés par la France. Même si Macron est d’accord pour une nouvelle monnaie africaine, l’ECO au niveau de la CEDEAO.

Sur le fond même si ce premier sommet inédit vient de jeter les jalons d’une nouvelle page entre la France et l’Afrique qui sera écrite par la société civile sur laquelle compte Macron au cas où il serait réélu pour un deuxième mandat d’où les limites de cette rencontre. Les mesures politiques seront difficilement applicables dans les pays africains concernés surtout avec les frustrations des chefs d’Etat qui ne sont pas invités pour la première fois depuis que les grand-messes existent avec la France.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 09 octobre 2021)

 

 

 

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