En réagissant par Tweet sur les résultats catastrophiques du Baccalauréat, le président mauritanien laisse entendre des efforts supplémentaires de modernisation des examens nationaux. Pour les observateurs, cette observation au plus haut sommet de l’État minimise l’ampleur de la déliquescence du système éducatif dont la seule issue est une refonte de l’éducation nationale.
En félicitant 8 pour cent de bacheliers cette année, Ould Ghazouani caresse du poil l’hécatombe des résultats du Bac et n’entend pas corriger un système éducatif à double vitesse où les écoles militaires brillent par leur excellence face à une école publique abandonnée aux plus offrants marchands d’écoles depuis plus d’une décennie.
Même sur un sujet aussi important que l’éducation nationale, le président mauritanien joue sa capacité à cacher la vérité à ses compatriotes qu’il faut encore des générations avant de changer de système. C’est le sens de la déclaration du ministre de la Réforme qui appelle à un examen approfondi de la situation.
Cette communication moderne de Ould Ghazouani est certainement en phase avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication mais n’est pas encore ancrée dans les mentalités pour changer les comportements. C’est un Tweet qui n’est pas à la hauteur des réformes attendues après deux ans de gouvernance.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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