Les mauritaniens et les étrangers fiscalement étranglés : voilà ce qui protège la directrice générale des impôts…

Contrairement à ce qu’on a pu entendre officiellement en matière d’allégement fiscal ( pour certains… ) pour justifier la loi de finance rectifiée de 2020, les services des impôts, au lieu de soutenir l’activité économique en allégeant la pression sur le contribuable notamment les commerces et les entreprises, ils ont étranglé les mauritaniens et les entreprises étrangères par une lecture discutable du code des impôts jusqu’à gagner plus d’argent pendant l’année 2020 du Covid, du couvre-feu, du confinement que l’année précédente…

https://fr.ami.mr/Depeche-53665.html

J’ai trouvé les chiffres officiels sur le site du trésor.mr. Pour l’année 2019, les recettes des impôts furent de 150,7 milliards MRO et en 2020, après la désastreuse année Covid 170,8 milliards MRO. Un gain de 20 milliards sur le dos du contribuable étranglé par la crise du covid.

http://impots.gov.mr/DGI/statistiques.html

Comment ont-ils fait ? C’est tout de simple, il n’y a pas de miracle. Ce n’est pas le travail de la directrice générale dont l’habitude apparemment est d’arriver en fin d’heure au travail mais celui des équipes qui se lèvent tôt pour remplir les objectifs fixés. Il suffit alors de s’attaquer aux contribuables un par un. Un contribuable qui ne connaît pas toujours le droit fiscal ou qui avait jusque-là quelques arrangements avec les agences de proximité jusqu’à l’entreprise étrangère obligée de s’incliner face à la force de nuisance du Fisc à tort ou à raison.

Celui qui refuse l’abus de pouvoir réel ou non, aura droit si c’est une entreprise à un redressement fiscal impossible à négocier sans le moindre recours possible sauf à être dans les petits papiers de certains ou les cadenas à ses boutiques ou à son agence ensuite ils lui disent qu’il n’a qu’à aller se plaindre chez la directrice générale car les ordres viennent d’en haut où tout est centralisé en sachant pertinemment que la directrice générale ne reçoit personne sauf si le rendez-vous est pris via son téléphone personnel : ainsi il faut la connaître ou connaître le clan qui l’a imposée à la tête de la DGI.

Renseignements pris, Ghazouani n’y est pour rien. On lui a recommandé cette ex directrice adjointe au CV correct qui semble efficace même en venant travailler en fin d’heure car les noms des cadres des impôts qui, pour la réussite du service, font le travail de beau matin n’arriveront pas aux oreilles de son employeur mystifié par le bilan comptable sans savoir à quels lève-tôt l’Etat le doit.

Entre parenthèses nous conseillons à la directrice générale de faire semblant de travailler pour tous les contribuables même les petits qui attendent indéfiniment qu’elle veuille bien signer des attestations qui végètent sur son bureau après avoir fait tout le circuit administratif. A cause d’elle, bien des mauritaniens ne peuvent plus être payés. Un comble venant de quelqu’un censé tirer profit du travail des contribuables.

D’ailleurs, rien n’est plus triste que d’entendre toute la matinée les citoyens et les chefs de service demander si la directrice a mis les pieds à son bureau pour s’entendre répondre par la charmante secrétaire « pas encore mais elle va arriver bientôt ». D’ailleurs si ce n’est  que pour encaisser les humeurs des citoyens négligés, la secrétaire devrait aussi arriver en fin d’heure pour avoir la paix.

Quant à la directrice générale, elle devrait savoir que les troupes ont besoin de savoir leur chef tôt au front, au bureau comme tout le monde pour être motivés et respecter leurs supérieurs hiérarchiques. Si elle passe de studieuses nuits blanches et qu’elle a besoin de dormir, elle peut installer un lit au bureau, venir tôt pour être vue ensuite faire la grasse matinée ; la secrétaire n’aura plus qu’à dire qu’elle travaille sur des documents qui demandent une concentration totale sans être dérangée.

C’est bien beau de tout centraliser à la DGI même de simples attestations encore faut-il quelqu’un pour les signer. Pourquoi ne pas déléguer cette corvée au directeur-adjoint où créer un poste pour cela ; ce ne sont pas les chômeurs qualifiés qui manquent.

Bien sûr, quand on est à la tête d’une telle direction on ne doit pas être à la portée du premier venu ni du second ni de tous ceux qui font perdre le temps à cause de dossiers tordus. Avoir une forte personnalité ne veut pas dire être désagréable et injoignable. Je pense notamment à cette dame âgée qui l’autre jour est arrivée à la DGI avec son fils à cause d’un sérieux différend avec une agence de proximité dont le chef, après avoir mis les cadenas à ses boutiques, lui a dit d’aller raconter ses mésaventures avec les agents à la directrice générale en sachant pertinemment qu’elle trouverait porte close et devrait retourner à lui…

Après la salle d’attente vide comme d’habitude à cause des instructions abusives données aux gardes, la grande dame a dit à la secrétaire de dire à la DG que madame telle, femme de telle haute personnalité désormais à la retraite aimerait la voir. La secrétaire toujours très respectueuse a transmis le message. Quelques minutes plus tard, la DG est sortie de son bureau sans dire un mot ni bonjour et elle a quitté les lieux. Voilà le personnage. Elle aurait pu dire bonjour, s’excuser de n’avoir pas le temps, demander à la secrétaire de voir quand on pourrait recevoir cette dame ou l’envoyer parler à un délégué, un second couteau qui pourrait filtrer les demandes de RV. Rien.

Peut-être que si elle venait de la part d’un Ould Baya, peut-être qu’elle eût été reçue bien autrement…

Ahmed Ould Soueid Ahmed




 

Source : Chezvlane

 

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