Mauritanie-Maroc-Sénégal : les chefs des armées marocaines et sénégalaises en première ligne à Nouakchott

Après le Sénégal, le Maroc emboîte le pas avec la visite officielle du chef des armées cette semaine à Nouakchott. Deux déplacements dans la sous-région au plan militaire dans le collimateur des observateurs qui pointent une réponse à la crise politique du Sahara occidental, la crise des migrants ouest-africains et la crise sanitaire provoquée par la pandémie covid-19.

Une triple crise qui créé des tensions au sein des populations mauritaniennes marocaines et sénégalaises à cause de la fermeture des frontières. Les forces armées et de sécurité jouant un rôle important dans la surveillance des frontières à cause de la pandémie covid-19 dont la deuxième vague est un véritable casse-tête pour Rabat Dakar et Nouakchott. L

a visite officielle du chef des armées marocaines ce début de semaine dans la capitale mauritanienne est hautement significative au moment où le Polisario a repris les armes ouvrant ainsi des perspectives de guerre contre le Maroc. C’est un déplacement qui vise à créer une dynamique de coopération militaire avec Nouakchott et en même temps pour barrer la route aux combattants sahraouis au Nord de la Mauritanie. Le président mauritanien en avait fait son cheval de bataille dès son investiture en donnant des instructions pour limiter les incursions du Polisario.

C’est une visite stratégique marocaine pour affaiblir l’Algérie alliée traditionnelle de la RASD dont les réfugiés sont toujours à Tindouf. Auparavant c’est le chef des armées sénégalaises qui était en visite à Nouakchott. La forte délégation qui l’accompagnait explique les intentions claires des deux pays pour faire face aux tensions au niveau des frontières terrestres fermées.

Les deux pays se partageant 700 km de frontière naturelle. Et derrière ce déplacement se cachent deux grands dossiers les migrants sénégalais et au-delà ouest-africains qui passent par la Mauritanie pour émigrer clandestinement vers l’Europe et le problème du terrorisme islamiste derrière lequel se cachent les narcotrafiquants. Dakar plaque tournante de l’Afrique de l’Ouest craint également les mouvements jihadistes au sahel.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 22 décembre 2020)

 

 

 

 

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