Mauritanie : la communication présidentielle à l’épreuve des inondations

La visite du chef de l’Etat mauritanien au chevet des sinistrés du Hodh El Gharbi après plusieurs jours de fortes pluies dans tout le pays relance le débat sur la communication de crise considérée par les observateurs comme un exercice difficile mais indispensable du chef de l’exécutif dans la gestion des catastrophes naturelles.
Nouakchott n’est pas épargnée par les fortes pluies qui se sont abattues cette fin de semaine paralysant la circulation. Des inondations qui interviennent plus d’une semaine après la visite de Ould Ghazouani au chevet des sinistrés du Hodh El Gharbi.
Ce déplacement du chef de l’exécutif intervient après plusieurs jours des inondations dans tout le pays. Un bref séjour qui traduit la volonté du président à soulager les souffrances des populations sinistrées.Le chef de l’Etat n’a eu de cesse de multiplier les déclarations rassurantes pour compatir avec les familles des victimes et donner des instructions pour des aides d’urgence alimentaire.
La promesse de désenclaver la région est une bonne nouvelle pour les collectivités locales et en particulier les mairies qui disposent peu de moyens face à l’ampleur des dégâts matériels.Et au lendemain de son retour à Nouakchott la mise en place de la cellule d’urgence a permis la distribution de transfert d’argent et kits alimentaires aux familles indigentes de la localité d’Abdel Begrou.
Pour son baptême de crise des inondations Ould Ghazouani semble rompre avec le folklore des régimes précédents qui utilisent les intempéries à des fins de politique politicienne bien orchestrées par les élus locaux. Le président mauritanien s’est montré à la hauteur de l’ampleur des conséquences humaines et sociales et économiques.
A Nouakchott la situation est moins alarmante du point de vue en pertes humaines. La sortie du locataire de la Maison brune dans les endroits inondés est considérée moins importante qu’à l’intérieur du pays où les populations manquent de tout. Ce n’est pas le sentiment du chef de l’opposition qui s’est rendu sur les lieux pour rencontrer les sinistrés.
En réalité la gestion de la communication de crise ne s’improvise pas.Les faits et les gestes ont leur importance.Ils font la différence au niveau des intentions des chefs de l’exécutif.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 22  septembre 2020

 

 

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