Alliance au Sahel : Paris contre l’impunité des Jihadistes au Sahel

Le chef de la diplomatie française s’est montré prudent sur le dialogue avec les Jihadistes envisagé par le Mali mais par contre opposé à l’impunité des terroristes islamistes. Ce sentiment de Jean-Yves Le Drian en marge de l’assemblée générale de l’Alliance au Sahel qui vient de se tenir à Nouakchott est considéré par les observateurs comme une mise en garde diplomatique au président IBK.

Le président malien en effet prend un gros risque pour tenter de dialoguer avec les Jihadistes. IBK entend d’abord ouvrir des discussions avec Iyad Ag Ghali qui dirige le groupe de soutien à l’islam et   Amadou Koufa le chef du groupe aux musulmans originaire de Mopti et fondateur du Katiba Macina. Deux chefs rebelles qui ont fait leur preuve au sein du groupe Ansar Dine qui avait occupé le Nord du Mali avant d’être déboutés hors du Mali par la force Serval en 2013. Ils font partie aujourd’hui du G5 Sahel Grand Sahara ennemi numéro un de la France.

Cette nouvelle mouvance jihadiste au Sahel est responsable des attaques récentes au Mali Burkina et au Niger devenus les nouveaux territoires du Jihadisme et la priorité du G5 Sahel. La volonté du chef de l’Etat malien de négocier avec ceux qui ont causé la mort de 13 soldats français au Mali et plus de 200 soldats maliens burkinabés et nigériens et des centaines de civils bien entendu ne plaît pas Paris qui met en avant surtout la perte de ces vies humaines. Jean Yves Le Drian qui participait cette semaine dans la capitale mauritanienne à l’assemblée générale de l’Alliance au Sahel qu’il préside n’a pas manqué de faire savoir son opposition à l’impunité de ces terroristes.

Une mise en garde diplomatique pour mettre devant ses responsabilités le président malien dont la France reproche beaucoup de passivité sur le terrain et le manque d’Etat notamment au centre où les terroristes islamistes continuent d’exploiter sur le terrain le génocide peul par les chasseurs Dozos qui bénéficient de la complicité des autorités de Bamako. Négocier avec des terroristes qui ont beaucoup de sang sur les mains est une mission impossible sans impunité.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya 27 février 2020)

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