Mauritanie : Samba Thiam ne donne pas un blanc-seing à Ould Ghazouani

Le président des FPC est revenu longuement cette semaine dans un entretien avec le journal Le Calame sur les premiers mois de la gouvernance de Ould Ghazouani. Samba Thiam s’interroge sur la capacité et la détermination du nouveau chef d’Etat à opérer des ruptures avec le régime de son prédécesseur et sur les chances de réussite du dialogue politique d’une opposition dispersée avec le pouvoir.

Bien entendu le chef historique des FPC est toujours préoccupé par l’unité nationale son principal cheval de bataille incontournable un dénominateur commun qu’il partage avec tous les leaders de l’opposition démocratique ainsi que la nécessité de promouvoir les langues nationales. Pour Samba Thiam la solution de la cohabitation réside dans la diversité culturelle du pays qui passe par l’égalité des langues et cultures, l’équité et l’égalité des chances pour tous les mauritaniens. Ce qui fait dire au leader afro-mauritanien que la réforme de l’arabisation à outrance à l’école et dans l’administration imposée aux mauritaniens a plombé aujourd’hui le système éducatif et l’unité nationale. L’actualité oblige.

Le président des FPC ne donne pas un blanc-seing à la politique des premiers mois de Ould Ghazouani. Les premiers signes n’incitent pas à l’optimisme pour une figure emblématique de l’opposition qui espère que la normalisation en cours du pouvoir avec l’opposition touche également son parti qui n’est pas reconnu après 6 ans de demande d’officialisation. C’est surtout le brouillage des messages du premier ministre et son gouvernement par exemple sur les principales directives de l’enseignement supérieur léguées par l’ancien régime qui dérangent Samba Thiam qui du reste, est très frustré des orientations politiques qui gardent encore leur cordon ombilical avec le passé d’où l’interrogation sur la capacité et la détermination du nouveau président à opérer des changements attendus par les mauritaniens qui l’ont élu avec plus de 52 pour cent des suffrages.

Dans cette phase de dialogue politique avec le pouvoir le président des FPC regrette que les leaders de l’opposition aient répondu favorablement à Ould Ghazouani sans une concertation au préalable au moins des 4 candidats malheureux aux présidentielles.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

(Reçu à Kassataya le 03 octobre 2019)

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