Mauritanie : Ould Ghazouani face aux scandales financiers de Ould Aziz

L’accord sur le monopole des assurances maladies au profit de la société Nouakchott Medical Center, le contrat de la société émiratie Afroport et enfin l’accord entre la SNIM et une société australienne sur l’exploitation des mines de F’dérick. Trois affaires financières au profit des proches de l’ancien président Ould Aziz qui risquent de peser sur les bonnes intentions économiques et sociales de Ould Ghazouani.

L’opacité c’est le talon d’Achille du régime de Ould Aziz. Le clientélisme sa force économique. Une mal gouvernance qui résume parfaitement la décennie de pouvoir de l’ancien président. A moins d’une année de la fin de son deuxième mandat Ould Aziz a profité de tous ses pouvoirs pour enrichir son clan comme en témoigne la société Nouakchott Medical Center gérée par un proche et créé en mars dernier avant de bénéficier trois mois plus tard d’un accord gouvernemental pour le monopole de services de la santé pour le compte de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie pour un coût estimé à des dizaines de milliards d’ancienne ouguiya.

Et avec cette autre affaire qui remonte après la construction de l’aéroport Oumtounsy. La naissance d’une société émiratie AFROPORT concernant le matériel de Handling et la gestion de l’aéroport de Nouakchott. Il s’agit d’une société non identifiée au plan international et qui rapporte de l’argent aux détenteurs du capital. Et curieusement les observateurs se souviennent que près de 10 millions de dollars sont gelés par les banques émiraties appartenant à Ould Aziz et un certain nombre de ses proches.

A chaque fois il s’agit de personnes qui agissent dans la proximité de la présidence et qui font partie de ces nombreuses forces extraconstitutionnelles dont les dernières en date sont au cœur de l’accord entre une société australienne et la SNIM, le fleuron de l’industrie mauritanienne pour exploiter les mines de F’dérick. La grosse part du gâteau appartenant au gendre de l’ancien président qui détient 80 pour cent du capital. La liste des scandales financiers est longue. Il faut un livre pour les dénoncer tous. Le plus urgent pour le nouveau président c’est de revenir sur ces accords qui minent l’économie du pays. Il faut agir dès maintenant.

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

(Reçu à Kassataya le 19  août 2019)

 

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