Amnesty victime d’une cyberattaque, soupçonne un gouvernement « hostile »

Amnesty International (AI) a indiqué mercredi avoir subi une cyberattaque au moyen d’un logiciel de surveillance, en disant suspecter une tentative d’infiltration d’un gouvernement « hostile » à son travail.

 

Le groupe a déclaré qu’un membre de son personnel a reçu un message suspect WhatsApp par smartphone, contenant un lien qui, s’il avait été téléchargé, aurait installé Pegasus, un outil de surveillance sophistiqué développé par la société israélienne NSO Group. Le message, en arabe, demandait à Amnesty de couvrir une manifestation devant l’ambassade saoudienne à Washington, alors que l’organisation faisait campagne pour la libération de six militantes des droits des femmes détenues en Arabie saoudite.

« Un membre d’Amnesty a été la cible d’une campagne de surveillance sophistiquée, dans ce que l’organisation soupçonne d’être une tentative délibérée d’espionnage de son personnel par un gouvernement hostile à son travail », a déclaré le groupe dans un communiqué. Amnesty n’a pas nommé le gouvernement qu’il soupçonne d’être à l’origine de l’attaque.

L’Arabie saoudite est régulièrement critiquée par Amnesty et d’autres groupes pour son bilan en matière de droits de l’Homme. Le royaume, qui a le troisième nombre d’exécutions le plus élevé au monde, arrête régulièrement des militants accusés de critiquer le gouvernement.

Le message comprenait un lien de domaine, qui faisait partie d’une infrastructure liée à plus de 600 sites Web suspects qui se connectaient auparavant au groupe NSO, a déclaré Amnesty. « Amnesty International craint que ces outils puissent être utilisés pour appâter et espionner des militants dans des pays comme le Kenya, la République démocratique du Congo et la Hongrie, en plus du Golfe.

Le groupe NSO a indiqué dans une réponse à Amnesty qu’il ouvrirait une enquête. « Notre produit est destiné à être utilisé exclusivement pour les enquêtes et la prévention de la criminalité et du terrorisme », a déclaré la société. « S’il y a une allégation concernant une violation de notre contrat ou une utilisation inappropriée de notre technologie… nous enquêterons et prendrons les mesures appropriées ». « Nous sommes ouverts à toute information spécifique qui peut nous aider à identifier les parties responsables », a déclaré la société.

AFP

Source : L’Orient Le Jour (Liban)

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