Gabon : Ali Bongo en quête de survie

La réélection contestée de Bongo Oudimba Ali vire presque dans la guerre civile au Gabon avec les émeutes qui se poursuivent à Libreville et dans les autres régions du pays.

Le président Bongo enregistre des défections dans son propre camp avec la démission cette semaine du chef d'Etat-major le général de corps d'armées Auguste Roger Bitaye Itandas qui proteste conte l'afflux de mercenaires étrangers dans le pays des Burundais, Tchadiens,Rwandais et Soudanais.Et également le vice-premier ministre de la justice garde des sceaux Docteur Séraphin qui dénonce la fraude électorale du régime actuel. Deux fidèles de Bongo qui ont jeté l'éponge, révélateurs d'un scrutin truqué sur fond de deux candidats de la Françafrique dont l'un devra s'effacer définitivement.

Le feuilleton post-élections se nourrit chaque jour d'épisodes très difficiles à voir à la télévision ou entendre à la radio ou lire dans les journaux ou dans les réseaux sociaux.Dans ce tapage médiatique le Gabon apparaît comme une rédition des événements de la Côte d'Ivoire en 2011.Les émeutes ont déjà fait plus de 25 morts.Un bilan lourd que portent sur leurs épaules le président réélu Ali Bongo et le président autoproclamé Jean Ping de l'opposition gabonaise.

En réalité ce sont deux personnalités de la Françafrique qui se disputent le pouvoir.Un bras de fer entre les deux hommes qui s'installe depuis l'annonce des résultats au grand dam des populations gabonaises qui ont l'impression d'entrer dans une guerre civile.Pour l'instant le vainqueur annoncé ne fait pas l'unanimité même dans son propre camp avec des défections cette semaine.Le chef d'Etat-major des armées du pays vient de rendre son tablier.Le général de corps d'armées Auguste Bitaye Itandas proteste contre l'afflux de mercenaires au Gabon.Il s'agirait de Burundais de Rwandais de soudanais et de Tchadiens. Ajouter à cela la démission du vice -premier ministre de la justice et garde des sceaux Docteur Séraphin qui dénonce la fraude électorale du régime actuelle.

Deux fidèles de Bongo hors jeu politiquement révélateurs du malaise post-électoral et d'un scrutin truqué certainement sur fond de deux candiadats de la Françafrique dont l'un devra s'effacer.Le président autoproclamé Jean Ping ne démord pas et utilise son réseau pour que son rival accepte le recompte des voix.Ironie de l'histoire c'est lui-même en tant que secrétaire général de l'UA avait refusé la même chose au candidat Ouattara.C'est encore qui avait reconnu le coup d'Etat d'Etat de Ould Aziz en 2008 et avalisé les accords de Dakar sur proposition du président sénégalais Wade. Jean Ping ou Ali Bongo le Gabon ne sortira pas du cocon français.

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 6 septembre  2016)

 

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