Football : PSG-Manchester City, “le derby des pétrodollars”

Les Parisiens affrontent ce soir les joueurs de Manchester City en quart de finale aller de la Ligue des champions.

Un duel entre deux équipes aux moyens financiers colossaux, qui va bien au-delà du football, observe à regret la presse britannique.

Ce n’est pas qu’un simple match de football qui va se jouer ce soir à Paris. Le duel entre le PSG et Manchester City, en quart de finale aller de la Ligue des champions, “va bien plus loin qu’une rencontre qui paraît très glamour”, écrit The Guardian. C’est “le derby des pétrodollars”, proclame de son côté le Times.

 

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“Ce match entre deux équipes incroyablement coûteuses et rémunérées à prix d’or illustre l’importance déterminante de l’argent dans le football moderne”, poursuit The Guardian, qui livre une analyse géopolitique de la rencontre de ce soir. Les deux clubs sont détenus par deux Etats du Golfe – l’émirat d’Abou Dhabi pour City, le Qatar pour le PSG. Ces deux petits Etats extrêmement riches profitent d’une Europe en pleine crise postindustrielle pour afficher leur puissance devant le monde entier en s’offrant des clubs de football à prix d’or, estime le quotidien londonien.

Le duel entre City et le PSG a aussi une dimension plus politique : Abou Dabi et le Qatar “sont pratiquement des ennemis, qui soutiennent des forces rivales dans les conflits au Moyen-Orient, ajoute The Guardian. Le Qatar soutient des groupes islamistes, tandis qu’Abou Dhabi les combat et mène une féroce répression en interne, s’attirant les critiques des organisations des droits de l’homme.” Une rivalité qui se règle désormais sur un terrain de football, avec comme enjeu la suprématie en Europe. 

Ogres

Une analyse partagée par The Daily Telegraph, qui regrette la prédominance de l’argent du Golfe dans ce sport. Que Laurent Blanc, entraîneur du PSG, se soit félicité de ne pas être tombé lors du tirage au sort des quarts de finale sur Barcelone et Munich, qu’il appelle les deux “ogres”, a quelque chose d’ironique, écrit The Telegraph. Car les deux véritables “ogres” du football européen sont désormais le PSG et Manchester City, deux “projets” soutenus par les ambitieuses richesses du Golfe, qui s’affrontent ce soir. Ils sont les “resquilleurs du football européen”, fustige le journal.  

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Les deux “empires” du football européen se sont créés avec un objectif unique : gagner cette fameuse Ligue des champions, symbole de domination sur l’Europe, rappelle le Telegraph. Il y a de nombreux parallèles entre les deux équipes, par exemple le fait qu’elles aient toutes les deux dépensé pas loin de 1 milliard d’euros pour acheter des joueurs durant les cinq dernières années. “Pour le dire simplement, cela signifie que celui qui sortira gagnant de ce duel pourrait revendiquer le titre de la plus grosse bête, celui du nouvel ogre”, conclut le journal. 

Zlatan contre Sergio

Pour trouver une analyse des enjeux sportifs du match de ce soir, il faut se tourner vers le quotidien populaire The Sun, où l’ancien joueur Alan Shearer tient une chronique régulière. Et pour lui l’enjeu de ce soir est simple : le PSG détient une arme redoutable en la personne de Zlatan Ibrahimovic. L’attaquant suédois a déjà largement contribué à l’élimination de Chelsea au tour précédent. City devra donc trouver un moyen de le contrer.

Shearer a son idée : le seul joueur capable de rivaliser avec Zlatan, c’est Sergio Agüero, le “petit gars qui pourrait avoir son mot à dire” au Parc des Princes. L’attaquant argentin, âgé de 27 ans, réalise une grande saison outre-Manche, avec déjà 17 buts inscrits. Un joueur de talent qui n’a pas la reconnaissance qu’il mérite, estime Alan Shearer, alors qu’Ibrahimovic, lui, “est un personnage hors norme qui ne manque clairement pas de confiance en lui”. Cela pourrait être l’heure de Sergio Agüero”, conclut l’ancien joueur.

 

Paul Grisot
 
 
 
 
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