Et si M. Samba Thiam avait raison

Je crois qu’on ne doit plus craindre de dire la vérité, ni avoir honte de soulever les problèmes de discrimination au plus haut sommet de notre état. On ne doit plus avoir peur d’indexer les gens sur leur moralité et on doit pointer du doigt le racisme même si on nous accuse de raciste ou d’antipatriote.

 

La Mauritanie a des problèmes et OUI c’est le communautarisme. Qui vient du fait qu’on a un groupe qui détient tout le pouvoir sans partage avec des comportements et des façons d’agir racistes, sous la forme la plus flagrante et la plus violente, masqués par des fioritures verbales. Ces injustices causées par ce pouvoir malhonnête ont finies par crée un sentiment d’amertumes qui a poussé les opprimés à accuser la communauté entière. Je ne peux être d’accord ni moralement ni éthiquement de cette accusation sur des gens qui n’ont rien fait, ni de la haine exprimée en leur encontre alors qu’ils subissent aussi les injustices de nos zouaves de dirigeants, le problème c’est le système voila la hideuse tare dont souffre la Mauritanie.

Martin Luther King Jr disait « La compréhension interraciale ne nait pas spontanément : il faut la créer. Quand nous arrivons sur terre, nous ne trouvons que l’existence : mais elle n’est qu’un matériau brut à partir duquel toute vie doit être créée. Une vie pleine et heureuse ne nous échoit pas par hasard. Elle est telle qu’on la fait ».

Il en est de même pour l’unité entre Mauritanien, tant que l’état ne s’attèle pas à unir les Mauritaniens et à bannir à jamais le favoritisme d’une communauté sur les autres dans le but de les rayer de la carte, ça sera toujours des débats stériles et des déceptions qui aboutiront à long terme au chaos mais jamais la paix sociale.

M. Samba THIAM président des FPC (Ex FLAM) même si je ne soutiens pas son idéologie politique, a raison de dire : « je ne sens pas de frémissements dans le règlement de la question nationale. Au contraire, je sens que l’on s’enfonce dans le système de discrimination. Ould Abdel Aziz ressemble à celui qui dit le chien aboie, la caravane passe. Il se durcit dans ses positions d’élimination des négro-africains. Le cas de la CUN avec cette dame qui élimine tous les négro-africains qui étaient chefs de service pour mettre des arabo-berbère, le staff du premier ministre qui est arabo-berbères… ».

Notre Problème peut avoir une solution et ça ne demande pas grand chose, une prise de conscience politique, du courage et une volonté pour insuffler un sens nouveau à la vie des Mauritaniens. Il est urgent que tout les Mauritaniens épris de paix et de justice s’unissent pour changer les mentalités. Cherchons à aller de l’avant, profitons de ce dialogue national en cours pour régler nos différences, ouvrons les cœurs pour l’amour, cessons ces injustice sociales, arrêtons cette haine communautaire. On a une société pluraliste, multiethnique, multiculturelle et c’est ce qui doit faire notre force, aucun groupe ne peut aller sans l’autre. Rendons meilleur notre pays, travaillons pour un état de droit où tout ces fils seront égaux devant la loi, un pays où les citoyens auront les mêmes chances et où on respecte la dignité humaine. Profitons de cette valeur commune qui est notre spiritualité, l’islam, pour propager cet état d’esprit et cet espoir afin de réaliser ce rêve. Nous avons un grand peuple, seul nos dirigeants sont petits.

M.F.

 

(Reçu à Kassataya le 6 février 2015)

 

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