Rencontre avec un jeune maure aventurier qui a fui Nouakchott pour New York…

Nous étions à l’hôtel Central Park et comme à New York le petit déjeuner était à nos frais, personne ne le prenait à l’hôtel. Bilan, il n’y avait plus ce rendez-vous matinal où tout le monde se retrouvait pour savoir que faire et comment s’est passée la nuit. Il n’y avait plus que le hall, le fameux lobby pour se retrouver. Là, je tombe sur un mauritanien avec une queue-de-cheval qui était venu dire bonjour à une compatriote.
 

Quand elle est allée se coucher, nous sommes sortis faire quelques pas avec lui et un sympathique journaliste marocain. Il nous a donc raconté son aventure. Il est arrivé avec un visa de touriste puis il est resté clandestin quelque temps. A Nouakchott il a été journaliste versé dans l’islamisme radical. Le FBI l’aurait déjà contacté pour l’embrigader mais il aurait renoncé. Pourquoi le FBI et pas la CIA ? Ce qui est sûr, c’est qu’il ne mentait pas. Tout au plus, a-t-il mis un peu de sel pour égayer l'histoire.  Il a dû être convoqué par les autorités pour savoir ce qu’il savait et vite ils ont dû se rendre compte que le jeune journaliste est loin d’avoir les renseignements de certaines de nos agences de presse qui sont les boîtes aux lettres des djihadistes. Donc ils l’ont laissé circuler.

Finalement il a épousé une américaine d’origine indienne qui fait tout son bonheur car même si elle n’a jamais mis les pieds en inde, elle n’a rien perdu de la culture. Ainsi notre héros, jadis clandestin, se fait masser le corps et huiler les cheveux en rentrant du travail comme un prince. Faut l’entendre parler de son ménage. C’est le paradis tout simplement.

Je ne sais où il a abouti en atterrissant à New York sans un sou et sans papiers. Ce qui est sûr c’est qu’il a vu des choses qui l’ont marqué à tout jamais. Ça se voit d’ailleurs à ses yeux qui semblent toujours aux aguets comme un fils du désert pris en plein jour dans son milieu naturel pour être jeté en pleine nuit au cœur de la jungle. Ainsi assure-t-il qu’au moins avec une américaine d’origine indienne, on est plus proche de l’éducation qu’on trouve en Afrique car lui ce qu’il a vu avec les américains, c’est que le fils finit tôt ou tard par insulter le père  à base de fuck you !

 

Lire la suite

 

 

Vlane A.O.S.A.

 

Source : Chez Vlane (Le 8 décembre 2014)

 

Les opinions exprimées dans cette rubrique n'engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

 

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page