Saharamedia – L’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO) a rendu hommage vendredi à feu Dr Mohamed Ould Bh, choisi comme symbole de la culture arabe en 2024.
L’ALECSO a organisé une cérémonie à Tunis en présence de l’ambassadeur de Mauritanie et de plusieurs ambassadeurs et personnalités culturelles, en marge de laquelle le directeur général de l’ALECSO, Mohamed Ould Amar, a remis cette distinction au président de l’université moderne des Chinguetti et représentant de la famille, Ahmed Said Ould Bah.
En recevant cette distinction, Ahmed Said Ould Bah a déclaré que le choix de feu Dr Mohamed Mokhtar Ould Bah découle d’une conviction sincère et d’un large mérite, eu égard aux innombrables services que feu Dr Mohamed Mokhtar Ould Bah avait rendus à la culture arabe dans ses différentes dimensions et analyses.
Ses œuvres se sont élargies à plusieurs domaines dont les sciences arabes, la critique la poésie arabes, et a accordé une attention particulière aux sciences de la charia et s’est intéressé à la traduction littéraire.
Ahmed Saïd a précisé que le défunt a toujours considéré que la plus importante réalisation scientifique de sa vie a été la traduction des significations du Saint Coran en français.
« La production scientifique de l’honoré était marquée par un caractère encyclopédique, car ses écrits couvraient les questions scientifiques et culturelles les plus importantes, que ce soit dans le domaine culturel chinguitien, arabe ou islamique.
« Une nation qui n’honore pas ses symboles ne se respecte pas, n’évoque pas sa mémoire et ne valorise pas sa culture, la célébration des symboles culturels est un titre de fierté de l’identité culturelle » a dit ould Bah avant d’ajouter que le défunt, décédé le 22 janvier 2023, était célèbre pour avoir traduit les sens du Saint Coran en français, classé parmi les meilleures traductions.
Il a également laissé derrière lui près de 50 publications dans les sciences du Coran, du hadith, de la biographie, des fondements de la religion, de la jurisprudence, de la langue et de la poésie, qui ont enrichi la bibliothèque mauritanienne.
Le défunt a été membre du premier gouvernement mauritanien formé par feu Mokhtar Ould Daddah en 1957, a occupé de nombreuses fonctions nationales et internationales de premier plan, puisqu’il a été ministre de la santé et de la population, puis vice-président de l’Assemblée nationale et président de la commission des relations extérieures.
Il a été un fervent défenseur de la nécessité de « réhabiliter » la langue arabe, de restaurer son statut tout comme celui de la culture islamique, pour avoir fait des propositions qui ont été au cœur de la réforme du système éducatif mauritanien.
Feu Mohamed El Moctar O. Bah a occupé plusieurs postes au sein du ministère de l’éducation nationale dont celui d’inspecteur général de l’éducation, directeur de l’école normale en 1967, directeur de l’école normale supérieure entre 1970 et 1978, et a appartenu à la commission chargée de la réforme de l’éducation en Mauritanie de 1967.
Le défunt a présidé le conseil d’administration du Prix Chinguitt lors de sa création en 2000, un prix destiné à encourager les chercheurs dans les domaines scientifique les études islamiques, et littéraires.
Sur le plan extérieur, il a été conseiller culturel auprès de l’UNESCO, représentant régional de l’UNESCO au Maghreb et sous-secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique (OCI).
Son statut et sa réputation d’érudit lui a valu d’être nommé président de l’Université islamique du Niger, professeur à la Dar al-Hadith al-Husseiniya à Rabat, au Maroc, et professeur à l’Institut Mohammed VI pour les études coraniques à Rabat.
Il a été membre de l’Académie de la langue arabe du Caire, de l’Académie de la langue arabe du Soudan, de la Fondation Al Al-Bayt en Jordanie, et enfin membre du Conseil suprême de la Fondation Mohammed VI pour les savants africains au Royaume du Maroc.
Outre sa traduction des sens du Coran en français, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les sciences coraniques, notamment « Histoire des lectures en Orient et au Maghreb », « Caractéristiques de la lecture des Médinois » et « Episodes du Coran de l’imam Nafi’ah ».
Il a également écrit une dizaine d’ouvrages sur les sciences du Hadith et la biographie du Prophète (PSL), notamment « L’histoire des sciences du Hadith en Orient et au Maghreb », « Les langues des messagers » et « Sur le chemin de l’Islam », un diwan poétique en français à la gloire du Prophète, qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix.
Il est également l’auteur de nombreux ouvrages sur les fondements de la religion, la jurisprudence et la théologie, dont son livre « Histoire des fondements de la religion », son célèbre livre « Les origines de la législation et le développement de l’école malékite en Mauritanie », ainsi que son livre « Un aperçu des origines d’Al-Shawkani ».
Source : Saharamedias (Mauritanie)
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