Enfants mourants et mutilés : ces images générées par IA font le buzz sur Facebook

Pour le moment, le réseau social se distingue surtout par sa passivité.

Korri Slate – Étant donné que les boomers ont l’air de particulièrement affectionner les images générées par des intelligences artificielles (IA) –et qu’ils sont prêts à gober n’importe quoi–, certaines pages Facebook n’hésitent pas à en remettre une couche pour générer du trafic et du like. Leurs créateurs n’ont aucune limite, puisque comme le raconte le site d’investigation américain 404 Media, le réseau social de Mark Zuckerberg croule désormais sous les images virtuelles d’enfants mourants ou mutilés. Le pire, c’est que ça fonctionne.

Loin d’être relégués dans les tréfonds d’internet, ces clichés passablement dérangeants montrent des bambins rachitiques ou difformes, mutilés ou pourvus d’un respirateur, agonisant sur une plage ou faisant la manche au bord d’une route, le regard aussi vide qu’usé par l’existence. Aucun de ces enfants n’est réel, c’est absolument évident, tant la patine de ces images leur ôte toute crédibilité. Pourtant, il semble que certains utilisateurs ne se rendent compte de rien, à moins que ce genre d’images ne leur fasse juste ni chaud ni froid.

«Vallée de l’étrange» (et du misérabilisme)

 

Sur X (anciennement Twitter), des utilisateurs s’émeuvent de ce déversement de misérabilisme croisé avec une plongée dans la «vallée de l’étrange». Si certaines publications précisent qu’il s’agit d’images générées par intelligence artificielle, d’autres n’en disent rien, ce qui suffit apparemment à duper une partie des utilisateurs. Ceux-ci n’hésitent pas à adresser leurs vœux à ces enfants en si mauvaise posture, qui brandissent des pancartes appelant à ce qu’on leur souhaite un joyeux anniversaire.

Jason Koebler, journaliste pour 404 Media, affirme avoir déjà prévenu Facebook à plusieurs reprises de la profusion de contenus de ce type sur la plateforme, tout en indiquant n’avoir eu aucun retour. Les pages en question n’ont pas été supprimées ou modérées et leurs administrateurs peuvent donc continuer à attirer des visiteurs crédules sur leurs pages. Ce qui pourrait bien déboucher sur des tentatives d’arnaque en ligne, car qui croit à l’existence de ces enfants et dispose d’un pécule suffisant risque d’avoir envie de les aider en faisant des dons.

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Repéré sur 404 Media

Thomas Messias

Source :  Korri Slate (France)

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