Autour d’un thé : « Celui qui te pose (fait) un « ray’e » (une proposition) regarde le cou de son étable » (allusion à ce qu’il possède comme cheptel).

« Celui qui te pose (fait) un « ray’e » (une proposition) regarde le cou de son étable » (allusion à ce qu’il possède comme cheptel). Comme le dit souvent une éminente personnalité du landernau politique : « Celui qui a été mordu par le serpent craint la corde ».

 

Et ce que voit un vieillard couché », c’est aussi connu, « ne peut être vu par un jeune homme debout ». Je peux bien continuer à agencer, à tort et à travers, les adages populaires hors de propos. J’entends déjà la clameur de ceux qui pensent que je divague. Pourtant, la proposition, le serpent, le vieillard, le jeune homme, le boycott, le dialogue, tous ces concepts sont bien d’actualité.

Proposer, c’est quoi ? Donner un avis considéré opportun, pour sortir d’une problématique. Merci, Professeur. Proposer de rester une dictature militaire, sous les bottes des militaires, avec les avantages et les inconvénients inhérents à cela. A défaut d’une pagination assez vaste pour étaler tous ceux-là, citons, quand même, le principal : Un Président militaire. Et le principal de ceux-ci : Un militaire Président. Variante : proposer de devenir une démocratie militaire, sous la botte de civils militaires. Principal avantage : Les militaires dans les casernes surveillant la Présidence. Principal inconvénient : Les civils à l’opposition glorifiant les militaires. Le serpent est célèbre, dans la mythologie hassane. Comme celui de Mint Essteyli réputé l’avoir tuée ainsi que ses purificateurs. Finalement, l’expérience démocratique nationale n’aura été que cela. Regardez-les, nos politiques nationaux, participer, boycotter, applaudir, danser, témoigner, nier, s’aplatir, s’aplanir, s’égosiller, s’essouffler ! Vecteurs du tournis, manipulateurs, conspirateurs. Pas tous, j’entends dire autour de moi. Pas tous, pas tous, pas tous. Et les principes sacrifiés, à l’autel des calculs politiciens. Des fondements entiers ont fondu, comme neige au soleil, pour apaiser les soifs politiques de féodaux mués, circonstantiellement, en progressistes de dernière minute. Des coalitions contre nature, fourbies sur la base de petites amitiés grotesques, au nom desquelles toutes les compromissions et toutes les pusillanimités sont permises. Le vieillard déchainé, dans une course contre la montre, pour ne pas nous laisser dans l’expectative et l’incertitude. Toute cette flopée de septuagénaires, aguerris par tant d’années de « démo-gâchis », comme dit l’autre, traités publiquement, par un certain Président, de croupissants traînant des pieds. Ça tombe vachement bien, la maltraitance des vieillards, puisque jamais le thème du renouvellement de la classe politique n’aura jamais été si à propos. Un peu de khroujou (HS) : en sortant de son bureau de vote, le Président a rappelé à la presse que la démocratie est la seule voie d’accès au pouvoir. Il aurait, au moins, pu préciser que c’est à partir de désormais. Jeune homme, jeunesse, rajeunissement, jeune république, jeune démocratie, partis des jeunes, jeunes députés nouvellement élus. Sans commentaire. Boycott. Un mot à la mode. Son histoire date de 1992. Juste après la tumultueuse élection présidentielle d’alors. Boycott des législatives. Voici le résultat. Depuis, le pays est dedans. De crise en crise. De boycott en boycott. Quasiment vingt ans plus tard, « re-boycott » encore. « Re-dedans » encore. Et si l’autre opposition avait participé ? Quels seraient, aujourd’hui, les rapports de forces ? Les enjeux ? Re-erreur, encore. Les choses auraient peut être pris une autre tournure. Depuis 1992.Qui sait ? Mais, avec cette histoire de boycott qui semble devenir une mode ou, plutôt, un remède de cheval… Chaque fois que cela empire, le boycott est décrété, comme une ultime solution. Et puis, le dialogue, pour quoi faire ? Nous avions eu, avant les militaires, un ministre-dialogue paradoxalement adepte du boycott. La belligérance est naturellement militaire. La négociation, foncièrement civile. Mais quand les rôles s’inversent, le képi investit le prétoire et la toge assiège la caserne. Tout simplement.

Sneiba

Source  :  Le Calame le 25/12/2013{jcomments on}

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