La SNIM, le fleuron de l’industrie mauritanienne se porte bien avec un bénéfice cette année de 105 milliards d’ancienne monnaie soit plus d’un milliard de nouvelle monnaie. Une bonne santé qui lui permet de verser des bonus à ses employés.
Cette offre supplémentaire de salaire au personnel de la plus grande société minière la plus convoitée dans le pays est légitime voire encourageant à l’avenir mais les observateurs considèrent que c’est très tôt de partager les dividendes pour une société en pleine restructuration au bord de la faillite ces deux dernières années.
Quatre mois de salaires pour les ouvriers trois et demi pour les agents de maîtrise et trois pour les cadres pour récompenser ainsi les efforts de tout le monde. Ce geste financier apparaît comme une mauvaise réponse à une gestion prospective dans un contexte difficile de crise sanitaire dont les implications économiques et sociales ont conduit l’Etat à s’endetter pour un fonds spécial de solidarité sociale. C’est un bonus de trop en temps de guerre sanitaire qui s’annonce longue. La SNIM n’échappera pas aux dégâts collatéraux du covid-19.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya le 04 juin 2020)
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