On lit avec stupeur sur le site du trésor mauritanien, que le commissariat à la sécurité alimentaire a utilisé à peine 43% de son budget alloué, alors que dans le même temps, la crise alimentaire était aigüe dans les Hodhs, le Guidimakha et le Gorgol.
Cettes crise qui a mobilisé les plus importantes ONG internationales, dont OXFAM et ACF-E, a par moments nécessité une recherche de financements qui n’a pas porté tous les fruits escomptés, même si des structures comme la Banque mondiale ont ponctuellement apporté une certaine aide.
Donc on est dans ce cadre surpris de lire sur le site du trésor mauritanien, que sur plus de 886 millions d’ouguiyas, seulement 386 ont été dépensés. Laissant dans les caisses se morfondre 500 millions d’ouguiyas.
«Le programme EMEL, ou même le projet de lutte contre les séquelles liées à l’esclavage actifs au Guidimakha et au Gorgol sont un échec» affirmait déjà cinglant, il y a quelques mois à Noorinfo, un notable de Wompou. Pour lui, comme pour beaucoup de travailleurs humanitaires sur le terrain, les commerçants par qui passent les intrants, court-circuitent l’accès des populations les plus vulnérables aux intrants alimentaires ou agricoles, et revendent une grande partie de ce qui devrait être dû aux plus lésés par la crise alimentaire.
