Chassé du pouvoir en 2005 après 21 ans d’un pouvoir marqué surtout par des assassinats et des exécutions extrajudiciaires, l’ex dictateur Mouawiyya Ould Sid’Ahmed Taya met à profit la douceur de l’exil qatari pour se mettre à l’écriture.
Mais plutôt que d’apporter des explications aux familles des nombreuses victimes de son règne, Ould Taya se découvre l’âme d’un grand penseur et théoricien de la pureté de la langue arabe. Kassataya, For-Mauritania et Taqadoumy se sont donnés la peine de traduire le chapitre 14 du livre de Ould Taya, celui qui résume le mieux l’esprit qui anime l’auteur. La lecture n’en est pas aisée : l’auteur éprouve d’énormes difficultés à exposer ses idées. La progression n’en est plus compliquée. Le lecteur se retrouve plongé dans un cercle avec cette désagréable sensation de relire les mêmes idées à mesure qu’il tourne les pages. Avec au bout, une explication originale et inattendue des révolutions arabes et de la situation peu enviable dans laquelle se trouvent les arabes. Des Berbères, Kurdes, des Touaregs, des Bambaras, des Peuls, des Soninkés, des Wolofs, des Toubous, aucun mot. Dans l’entendement de l’auteur sans doute, là où les dialectes dérivés de l’arabe comme le hassaniya ou le darigya doivent disparaitre au profit de l’arabe littéraire, il ne doit pas y avoir de place pour les autres.
Pour partager avec nos lecteurs cette littérature d’un genre curieux, nous avons scindé le chapitre en plusieurs parties pour en rendre la lecture moins lourde. La première partie vous sera livrée mardi 29 mars 2012 à 10h GMT. Les autres seront publiées les jours suivants à la même heure simultanément sur www.kassataya.com, www.for-mauritania.org, et www.taqadoumy.com/fr/
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